Depuis la Révolution du 14 janvier 2011, la fête de la République en Tunisie, célébrée tous les 25 juillet, a souvent été secouée par un fait politique de grande ampleur, après l’assassinat de Brahmi en 2013 puis le décès du président Essebsi en 2019. Et cette année, l’actuel président de la République, Kais Saïed, active l’article 80 de la Constitution de 2014 pour annoncer le gel des activités du Parlement ainsi que la démission du chef du gouvernement, Hichem Mechichi.
Le président de la République compte nommer un chef de gouvernement qui se chargera de former un gouvernement à son tour afin de gérer le pays durant 30 jours.
Les médias étrangers se sont focalisés sur le discours de Saïed que certains ont qualifié de “putsch” alors que d’autres se sont contentés de rapporter mot à mot le discours du président sans l’analyser.
Ainsi, Al-Arabiya évoque la nomination d’un partisan du président, Khaled Yahiaoui, directeur général de l’unité de la garde présidentielle pour occuper le ministre de l’Intérieur.
Entre temps, le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Rached Ghannouchi, est en sit-in devant le Parlement, alors que les unités militaires interdisent aux députés d’y entrer.
L’agence turque Anadolu évoque un “coup d’Etat orchestré par le président de la République” en rapportant les déclarations de Ghannouchi qui est empêché d’accéder aux locaux à une heure tardive de la nuit.