Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, a appelé dimanche à “des pressions positives pour revoir certaines choix nationaux et réaliser les revendications de la révolution de la liberté et de la dignité”.
Dans une déclaration à la presse à l’issue d’une cérémonie organisée au carré des Martyrs au cimetière du Jellaz, pour commémorer le huitième anniversaire de l’assassinat de l’ancien membre de l’Assemblée nationale constituante, Mohammad Brahmi, Taboubi a souligné que “l’UGTT n’est pas en mesure, en raison de la pandémie de Coronavirus d’agir intensivement”.
Et d’ajouter “le temps est terminé, et il ne nous est plus possible d’attendre plus longtemps. Ce n’est pas une menace, mais une pression positive pour régler la boussole”.
L’UGTT avait proposé depuis des mois d’organiser un dialogue national pour surmonter la paralysie gouvernementale et politique qui remonte à décembre 2020 après l’annonce par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi d’un remaniement ministériel approuvé par le Parlement, mais refusé par le Président de la République en raison des soupçons de corruption et de conflits d’intérêt qui pèsent sur certains ministres.
Selon Taboubi, “les institutions de l’Etat en Tunisie sont défaillantes et éloignées les unes des autres”. Il a, à cet égard, critiqué la publication de correspondances officielles du gouvernement sur les pages des réseaux sociaux ainsi que la ruée et la course pour prendre des photos à l’occasion de l’octroi d’aides symboliques pour faire face à la crise du Coronavirus”, ajoutant “Ce n’est pas de cette manière qu’on gouverne un pays”.
La Tunisie a récemment réceptionné des aides de pays frères et amis, composées de vaccins, d’équipements médicaux, d’hôpitaux de campagne et de quantités d’oxygène et arrivées par voie aérienne et maritime.
“La crise que traverse, actuellement, la Tunisie n’est pas le fruit du hasard et est une accumulation de plusieurs années après la révolution”, a ajouté le secrétaire général de l’UGTT, soulignant que l’UGTT qui “respecte les choix et la volonté des électeurs”, considère les élus comme “garants de la sécurité sanitaire et alimentaire de leurs électeurs, et sont appelés à améliorer leurs conditions”.
Au début de sa déclaration aux médias, Taboubi a loué les qualités de Mohamed Brahmi, assassiné devant sa maison le 25 juillet 2013. Le défunt était membre de l’Assemblée nationale constituante et dirigeant du courant populaire après avoir quitté le Parti du Front populaire.
Taboubi a souligné la nécessité et dévoiler toute la vérité sur les assassinats politiques qui ont eu lieu en Tunisie dont celui de Mohamed Brahmi.