En ce dimanche 25 juillet marquant la célébration du 64e anniversaire de la proclamation de la République, des manifestations ont été organisées dans plusieurs régions du pays pour réclamer le départ du gouvernement et la dissolution du parlement.
Les appels à manifester ce dimanche ont été relayés sur les réseaux sociaux. Certains partis politiques ont, toutefois, affirmé ne pas soutenir ces appels lancés par des parties “inconnues”. Ces mouvements se tiennent dans un contexte sanitaire délicat marqué par la hausse, depuis juin dernier, du nombre des contaminations par le coronavirus.
A Sousse un nombre important de manifestants ont parcouru les artères principales de la ville, scandant des slogans hostiles au pouvoir en place et réclamant la dissolution du parlement et le départ de son président Rached Ghannouchi ainsi que la chute du gouvernement de Hichem Mechichi.
Les slogans scandés étaient critiques à l’égard du gouvernement et du mouvement Ennahdha plus particulièrement, leur imputant la responsabilité de la dégradation de la situation dans le pays et de la mauvaise gestion des affaires de l’Etat dans un contexte marqué par une situation sanitaire critique.
Plusieurs manifestants ont déclaré à l’agence TAP, qu’ils sont descendus dans la rue ce 25 juillet pour exprimer leur ras-le-bol de la situation du pays, dénoncer le manque de sérieux dans le traitement des dossiers épineux et l’absence de volonté de surmonter les difficultés.
Des pancartes ont été brandies, sur lesquelles on pouvait notamment lire :”Que des enterrements à titre de réalisations”, en allusion au nombre des Tunisiens décèdés à cause du coronavirus, “Allégeance à la patrie face aux fauteurs de trouble”.
Partant de la Place Bab Bhar, artère principale de la ville de Sousse, les manifestants se sont arrêtés devant le bureau régional du parti Ennahdha. Certains d’entre eux ont déchiré les affiches déployées sur la façade du siège du parti, scandant des slogans hostiles à l’institution d’indemnisations en faveur des membres d’Ennahdha.
Au Kef, une manifestation pacifique a également été organisée, au cours de laquelle les protestataires ont réclamé la chute du gouvernement et la dissolution du parlement ainsi que des sanctions contre les responsables de la actuelle situation du pays.
Devant le siège du gouvernorat du Kef, les manifestants ont appelé au départ du gouverneur qui, selon eux, a échoué dans la gestion des affaires de la région et à manqué à ses responsabilités.
Ils se sont rendus ensuite devant le siège du mouvement Ennahdha à la Cité Barnoussa, où ils ont déchiré l’affiche du parti du haut du bâtiment ou se trouve le local d’Ennahdha, l’accusant de “corruption et de mauvaise gestion du pays” dans cette étape marquée par la propagation du coronavirus.
A Monastir, les manifestants ont parcouru les rues de la ville et se sont arrêtés devant le siège du gouvernorat pour réclamer la dissolution du parlement et la chute du régime. Ils ont également scandé le slogan “dégage” et “le peuple veut la chute du régime”, en brandissant des pancartes, sur lesquelles on pouvait lire “il est temps de changer” “vous n’êtes pas seul, monsieur le président”.
Salem Hadhri qui participait à la manifestation a déclaré que le mouvement est organisé pour réclamer “la dissolution du parlement et l’exercice du pouvoir par le peuple”.
Les manifestants ont ensuite tenté une intrusion dans le local du mouvement Ennahdha près de la station des trains à Monastir mais ils ont été empêchés par les forces de l’ordre déployées sur les lieux. Ces derniers ont essuyé des jets de pierres et de bouteilles en plastique.