La Guinée, qui doit envoyer une petite délégation de cinq athlètes aux Jeux olympiques de Tokyo, a annoncé jeudi qu’elle allait finalement participer au tournoi, après avoir annoncé la veille y renoncer à cause du Covid-19.
“Le gouvernement, après l’obtention de garanties des autorités sanitaires, donne son accord pour la participation de nos sportifs à la 32e Olympiade de Tokyo”, a annoncé le ministre des Sports Sanoussy Bantama Sow dans un communiqué, à la veille de l’ouverture, vendredi soir, des Jeux olympiques.
Le ministre a précisé avoir eu “l’assurance des autorités japonaises et de l’ambassade de la Guinée au Japon” que “toutes les dispositions sanitaires seront prises pour protéger la délégation guinéenne” qui quitte Conakry jeudi soir pour le Japon, dans une déclaration jeudi à l’AFP.
Conakry avait annoncé mercredi qu'”en raison de la recrudescence de variants du Covid-19″ et “soucieux de préserver la santé des athlètes guinéens”, avoir “décidé avec regret l’annulation de la participation de la Guinée aux jeux de Tokyo”, dans un courrier du ministre des Sports adressé au président du Comité olympique guinéen.
Le ministre a écarté jeudi des problèmes financiers allégués pour justifier le renoncement aux Jeux de ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, en rapport avec des rumeurs de surfacturation.
“Nous n’osons pas surfacturer. Ce sont seulement 19 personnes qui vont faire partie de (la) délégation qui sera conduite par moi-même”, a dit le ministre Sow, sans donner d’indication financière.
Une source proche du gouvernement avait indiqué sous le couvert de l’anonymat, que “le dossier avait été surfacturé, voilà pourquoi le ministère ne peut pas payer”, sans plus de détails.
La Guinée, qui n’a jamais remporté de médailles en 11 participations aux JO, devait envoyer à Tokyo Fatoumata Yarie Camara (lutte libre), Mamadou Samba Bah (judo), Fatoumata Lamarana Touré et Mamadou Tahirou Bah (natation) ainsi qu’Aïssata Deen Conté (athlétisme, 100 m féminin).
Avant la Guinée mercredi, la Corée du Nord avait annoncé dès avril qu’elle ne participerait pas aux Jeux olympiques de Tokyo pour “protéger” ses athlètes de tout risque lié à la pandémie de coronavirus.