Le parti ” Erraya al Watania ” présidé par le député Mabrouk Kourchid a dénoncé dimanche le ” chantage scandaleux ” du mouvement Ennahdha dans le processus des indemnisations, prévues par la justice transitionnelle, appelant le chef du gouvernement à ne pas y céder.
” Il s’agit d’un chantage scandaleux sous couvert des indemnisations “, a accusé le parti dans un communiqué, qualifiant le comportement du mouvement Ennhadha d’ ” opportuniste “.
Le parti ” Erraya al Watania ” réagit à une vidéo relayée récemment sur les réseaux sociaux, dans laquelle le président du conseil de la Choura d’Ennahdha Abdelkarim Harouni demande au chef du gouvernement d’activer le Fonds de dignité et de réhabilitation des victimes de la dictature (al-Karama) pour l’indemnisation avant le 25 juillet, des sympathisants du parti, victimes de la répression et de la tyrannie sous l’ancien régime.
” Erraya al Watania ” a lancé un appel pressant au chef du gouvernement ” pour ne pas céder au chantage d’Ennahdha, et assumer sa pleine responsabilité pour éviter au pays toute instrumentalisation politique et préserver ses ressources dans une conjoncture sanitaire très ” grave “.
Par ailleurs, ” Erraya Al watania “, a promis de saisir la justice contre toute décision d’indemnisation, appelant le président de la République à intervenir immédiatement pour mettre fin à une vaste opération d’ ” escroquerie ” contre le peuple tunisien.
Le parti appelle également les forces politiques et les organisations nationales à faire face à ” la position déplorable ” d’Ennahdha qui ” n’est pas concerné par les intérêts du pays autant qu’il l’est pour ses sympathisants “.
Le président de l’Instance générale des résistants, des martyrs et blessés de la révolution et des opérations terroristes, Abderrazzek Kilani, avait annoncé, en début de l’année, l’ouverture d’un compte de dépôt auprès du Trésor public pour le dédommagement des victimes de la révolution, conformément au décret gouvernemental n°2018-11.
” Il s’agit d’une action pour soutenir le Fonds al Karama (la Dignité) “, avait précisé l’Instance.