Le Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu) et le Parti des travailleurs ont critiqué l’organisation du congrès non électif de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), les 8 et 9 juillet à Sousse, alors que “la Tunisie vit une crise sanitaire sans précédent, une situation politique complexe et une conjoncture économique grave”.
Les deux partis estiment, dans des déclarations différentes, que l’organisation de ce congrès, consacré à l’amendement du règlement intérieur, “porte atteinte à l’action syndicale” et “aux acquis démocratiques du mouvement syndical”.
Des acquis réalisés depuis des dizaines d’années par des générations successives de militants syndicalistes, soucieux de tenir fidèlement leur rôle et de respecter les statuts de la centrale syndicale, en particulier l’article 20, ajoutent les deux partis.
L’amendement de l’article 20 du statut de l’Ugtt permettrait aux membres du bureau exécutif actuel de cumuler trois mandats dans leurs postes.
Vendredi, tous les amendements des statuts de l’Ugtt ont été validés par les congressistes, selon le président du congrès. Parmi ces amendements, figure celui de l’article 20 qui permet au secrétaire général de l’Ugtt et à certains membres du bureau exécutif de briguer un troisième mandat.
Dans sa version initiale, l’article 20 des statuts de l’Ugtt interdit à quiconque de cumuler trois mandats successifs de cinq ans au bureau exécutif en tant que membre, secrétaire général adjoint ou secrétaire général.