Tunisie : Le Collectif de défense Belaid-Brahmi demande des poursuites pénales à l’encontre de Béchir Akremi

Le Collectif de défense de Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi invite le Conseil de l’Ordre judiciaire à abandonner les travaux du conseil de discipline et à transférer le dossier de l’affaire Béchir Akremi au ministère public pour engager les poursuites pénales à son encontre, conformément aux dispositions de l’article 63 de la loi organique portant organisation du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Dans un communiqué, le collectif de défense Belaid-Brahmi a appelé à ne pas adhérer aux tentatives ” désespérées ” visant à sauver Béchir Akremi, rappelant la décision du Conseil de l’ordre judicaire en date du 2 juillet courant, de reporter la décision du conseil de discipline en relation avec cette affaire.

Le Conseil de l’Ordre judiciaire avait décidé de reporter, au 12 juillet, la décision relative au dossier disciplinaire du juge Béchir Akremi, et ce suite à une séance de travail consacrée à ce dossier.

Selon la présidente du Conseil de l’Ordre judiciaire, la décision de report intervient à la suite d’une correspondance adressée à l’inspecteur général lui réclamant les données et preuves sur lesquelles il s’est basé pour établir son rapport, à la lumière des réponses présentées par le juge en question, Béchir Akremi, qui occupait le poste de procureur de la République près le Tribunal de première instance.

Le Conseil de l’Ordre judiciaire rappelle que le travail du conseil de discipline est régi par des règles et procédures fixées par la loi relative au conseil supérieur de la magistrature.

Pour rappel, le magistrat Taïeb Rached accuse l’ancien procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis Béchir Akremi d’avoir dissimulé des preuves importantes dans les dossiers de l’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Ce qui a contribué, selon Taïeb Rached, à faire obstruction à la justice, et à ne pas révéler la vérité autour de l’assassinat des deux martyrs.

De son côté, Béchir Akremi accuse Taieb Rached de corruption financière et de possession de biens non déclarés.