Le Collectif de défense Belaid et Brahmi a dévoilé a quel point le mouvement Eannahdha avait manipulé des dossiers à caractère terroriste avec la complicité de l’ancien procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis, Béchir Akremi, souligne jeudi le Courant Populaire.
” Les crimes commis par le juge Béchir Akremi ont favorisé l’impunité et porté atteinte à la justice, a dénoncé cette formation politique dans un communiqué, ajoutant que ces pratiques équivalent à la ” haute trahison “.
Pour le courant populaire, le mouvement Ennhadha était le cerveau des crimes. Ce parti a cherché à détourner l’attention sur les assassinats politiques perpétrés dans le pays, a accusé le courant populaire, citant en particulier le meurtre de Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi.
Le rapport de l’Inspection générale du ministère de la Justice relatif à l’ancien procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis, Béchir Akremi, fait état de 6268 dossiers liés à des affaires terroristes qui n’ont pas été traités. Ils ont été mis de côté de 2016 à 2020, avait souligné le Collectif de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
L’inventaire, réalisé sur des affaires datant de 2016 à 2020, a montré l’existence de procès-verbaux de police (affaires à caractère terroriste) qui ont été transférés au juge Béchir Akremi, mais au sujet desquelles il n’avait pris aucune décision.
Selon le Collectif de défense, l’ancien procureur de la République a pris des décisions concernant le classement de certaines affaires ou l’ouverture d’informations judiciaires, qui sont restées sans date, ni signature.