La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a appelé la ministère public et la ministre de la Femme, de la Famille et des personnes âgées à prendre les mesures légales nécessaires suite l’agression de la députée Abir Moussi (bloc du Parti destourien libre) par le député Sahbi Smara (hors groupe).
La ligue dénonce aussi des “gestes” inappropriés et “qui portent atteinte à sa dignité” de la part de Seifeddine Makhlouf (bloc Coalition Al-Karama).
Après visionnage de l’incident, la ligue a estimé, jeudi, dans une déclaration, que l’agression de Abir Moussi réflète la prévalence de la mentalité machiste rétrograde liée à des courants salafistes extrémistes qui transgressent en permanence les valeurs humaines”.
La LTDH a, dans ce contexte, condamné la violence sous toutes ses formes et plus particulièrement les violences faites aux femmes, estimant que les agissements de Smara et Makhlouf “constituent une agression contre toutes les femmes tunisiennes et une violation des principes des droits de l’Homme dans leur globalité”.
La LTDH a appelé la société civile à établir une position commune visant à préserver les droits de l’Homme et à prendre toutes les mesures légales contre toute violations des droits de la femme en général.
Abir Moussi a été violemment agressée mercredi, lors d’une plénière consacrée à l’examen d’un certain nombre de projets de loi, par les députés Sahbi Smara et Seifeddine Makhlouf pendant qu’elle contestait, avec les membres de son bloc, le passage du projet d’accord de siège entre le gouvernement tunisien et le Fonds de Développement du Qatar.