Le feuilleton du blocage de la production de la compagnie pétrolière Mazarine Energy continue dans la région de Kébili à cause d’une seule personne, et ce malgré les pertes colossales subies quotidiennement et par cette société et par l’Etat tunisien – qui enregistre un manque à gagner d’environ 75 000 dollars quotidiennement.
Le malheur dans tout ça, c’est que tout le monde fait comme si rien n’était en regardant ailleurs, et ce même si la compagnie bloquée a officiellement fermé son site de production à El Fawar et évacué son personnel depuis une dizaine de jours, suite au comportement de son ex-employé et des membres de sa famille qui le soutiennent.
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Cet ex employé , licencié pour de graves écarts disciplinaires, organise depuis deux semaines un sit-in anarchique avec quelques- uns de ses proches devant les portes du site de la société Mazarine Energy à El Faouar bloquant tout accès et interdisant l’évacuation des quantités de produits (gaz et pétrole).
Il réclame sa réintégration dans la compagnie ou son recrutement immédiat par le ministère de l’Enseignement en tant qu’enseignant. Il ne manque plus ça! Qui sait, demain il réclamera un poste ministériel…
Toutes les démarches entreprises par les responsables locaux pour débloquer cette rocambolesque situation et faire raisonner “le maître de Kébili” sont restées jusqu’à présent vaines. Pourtant, une promesse de recrutement, au début de la prochaine année universitaire, lui a été faite.
Entretemps, la plainte pénale déposée contre lui est demeurée lettre morte, car certains responsables locaux se soucient beaucoup plus de la paix sociale que des pertes subies par un pays qui a plus que jamais besoin de toutes ses ressources.
Toutefois, ces responsables oublient que ventre affamé ne connaît ce que paix veut dire. L’audace comme la peur se paient… mais différemment.