Des dirigeants limogés du Parti Destourien Libre (PDL) ont formé l’espoir de voir le prochain congrès du parti constituer l’occasion de rectifier le processus et de resserrer les rangs.
S’exprimant mardi en conférence de presse, ils ont critiqué le monopole de la prise de décision au sein du parti et l’éloignement des compétences.
Le dirigeant Lotfi Mahfoudhi, ancien membre du bureau politique du PDL a déclaré avoir été, ainsi que tous les dirigeants, éloigné du parti.
Mohamed Ilyès Ben Othmane a, de son côté, indiqué que Moussi n’a pas respecté le consensus trouvé lors du dernier congrès et écarté tous ceux qui l’ont choisies pour la présidence du parti.
Hatem Amari considère que, sous la direction de Moussi, le PDL ne pourra pas avoir de relations avec les autres partis politiques.
Selon lui, Abir Moussi ” manque d’expérience politique ” et assure mal la gestion financière du parti.
Pour tous les intervenants, le temps est venu pour reconstruire le parti. Au cas où la présidente du parti n’interagit pas favorablement avec leurs suggestions, les dirigeants limogés du parti menacent de saisir la justice pour empêcher la tenue du prochain congrès qui selon eux, doit être placé sous le signe de la réconciliation.
Ils proposent, pour l’essentiel, l’annulation des décisions de renvoi du bureau politique et du parti et la création d’une commission nationale pour la préparation du prochain congrès.
Plus tôt dans la journée, le PDL a publié un communiqué où il précise que d’anciens membres renvoyés du parti entre 2016 et 2018 ont fait usage de la qualité de dirigeants du bureau politique et falsifié des documents dans le but d’organiser une conférence de presse.
Le parti ajoute que la liste des membres du bureau politique du PDL a été déposée depuis 2018 auprès des services de la présidence du gouvernement.