Représentant 30% du total des victimes de violences au cours du mois de Mai 2021, les femmes demeurent le premier groupe de victimes de violences, lit-on dans le dernier rapport du forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).
Par ailleurs, 67% des auteurs de ces actes de violence demeurent les hommes, indique la même source.
Selon le rapport, les violences individuelles ont représenté 55,7% du total des violences observées au cours du mois de Mai 2021.
Quant aux types de violences, celles de nature criminelle, ont représenté 72 % de l’ensemble des violences enregistrées au cours du mois de Mai, suivies des violences institutionnelles avec un taux de 9,84 % et de la violence dans l’espace public, y compris l’espace virtuel, principalement Facebook à hauteur de 6,5%.
La rue a représenté une scène majeure de violence perpétrée avec 52%, suivie par l’espace domestique – qui est censé être l’endroit le plus sûr pour tous- notamment pour les femmes, les enfants et les personnes âgées, qui sont les groupes les plus vulnérables avec 16%, les institutions de production économique avec 14,7%, les espaces gouvernementaux 8,2% et les espaces de santé à hauteur de 3,28%.
35% des actes de violence recensés ont eu lieu dans le Grand Tunis et essentiellement à la capitale (environ les deux tiers).
La région du Sahel occupe la deuxième position avec 16,8% du total national (un pourcentage réparti entre les gouvernorats de Monastir, Mahdia et Sousse), suivie de Kairouan (11,4%) et du Kef (9,2%).
Le rapport estime que la crise économique complexe que traverse le pays tout au long cette décennie de transition démocratique a commencé à créer des rapports basés sur la violence allant jusqu’au meurtre et abus.
Ce paysage présage également une recrudescence des mouvements de protestation et des revendications et peut être un nouveau déclencheur d’une vague de protestations élevée et sans précédent accompagnée d’une augmentation du niveau de colère et d’insatisfaction, conclut le rapport du FTDES.