Le président de l’Instance générale des résistants, des martyrs et blessés de la révolution et des opérations terroristes, Abderrazak Kilani, a appelé à revoir l’aspect juridique et réglementaire relatif aux résistants.
Contrairement à la France et l’Algérie, en Tunisie les législations en vigueur n’ont pas rendu justice aux résistants , a-t-il regretté.
S’exprimant, lundi, à Tunis, lors d’une conférence de presse , Kilani a fait savoir que l’Instance va soumettre à la présidence du gouvernement une proposition permettant de rendre justice aux résistants tunisiens et ce, depuis l’indépendance jusqu’à l’ère post-révolution.
L’Instance s’emploie, actuellement, à la mise en œuvre des décisions de dédommagement émises par l’Instance Vérité et Dignité (IVD) et à attribuer la qualité de résistant à ceux qui en ont été privés de ce statut à cause de leur opinion et position politique. Cette action devait avoir lieu en coordination avec les différents ministères concernés, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a indiqué que l’Instance examine, en collaboration avec les parties prenantes, l’élaboration d’un projet de décret gouvernemental fixant la valeur de la pension qui sera attribuée aux blessés et aux familles des martyrs de la Révolution.
Cette pension sera attribuée aux héritiers des martyrs et aux blessés de la Révolution dont le taux d’incapacité permanente est supérieur ou égal à 6%, a-t-il précisé.
Et d’ajouter que ces derniers continueront à bénéficier de la gratuité du transport et des soins dans les établissements sanitaires publics et militaires.
Dans le même contexte, Abderrazak Kilani a affirmé qu’il a été convenu avec les ministères de la Défense et de la Santé de délivrer de nouvelles cartes pour 634 blessés de la Révolution.
Sur un autre plan, Kilani a évoqué les éléments du dossier de la justice transitionnelle. Il s’agit, essentiellement, de l’indemnisation de 29 950 victimes qui ont, d’ores et déjà, reçu des décisions de dédommagement.
L’Instance a élaboré un accord, qui sera conclu entre le chef du gouvernement et le ministre des Finances, sur la gestion des ressources du Fonds de la dignité et de réhabilitation des victimes de la dictature, a-t-il dit.