Le feuilleton du blocage de la production de la compagnie pétrolière Mazarine Energy à Kébili a repris. Pourtant, lorsque son CEO, Edward van Kersbergen, a quitté la Tunisie à la fin du mois de mars 2021 après avoir reçu «la promesse» du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, que l’Etat se portait garant de la sécurisation de son site de production, il était loin de penser que ce feuilleton allait se répéter une nouvelle fois.
Surtout que les représentants de l’Etat (partenaire de Mazarine à travers l’ETAP) ont compris que le blocage a un coût journalier de 100 000 dollars dont 50% vont à la société ETAP, 25% au fisc tunisien et 25% à la société exploratrice. Et que Mazarine a trouvé une solution avec la société de prestation de service qui lui fournit les repas de son staff à Kébili pour réintégrer les employés licenciés qui ont bloqué l’accès à son site de production entre le 14 janvier et le 30 mars 2021.
MAZARINE Energy a certes repris son activité depuis, grâce à l’intervention de l’Etat qui a fait régner l’ordre, mais c’était sans compter sur l’audace d’un seul agent, licencié de la compagnie depuis une année et qui a de nouveau ameuté ses acolytes depuis le mercredi 2 juin devant le site de production et bloqué la sortie des camions remplies de pétrole, pour exiger son rétablissement.
Toutes les démarches entreprises par les responsables locaux pour débloquer la situation et faire comprendre à l’assaillant et aux membres de sa famille les pertes qu’ils font subir au pays et à la société se sont avérées jusqu’à présent vaines.
Une plainte pénale a été déposée entretemps contre l’individu, et la session d’audition a été conduite dans l’après-midi du jeudi 3 juin mais rien n’a été fait par les autorités locales qui veulent comme d’habitude « calmer le jeu ».
Il est à noter que l’autonomie de la société est désormais d’un jour et que le risque d’une autre fermeture semble hélas inévitable à partir du samedi.
Ce qui va évidemment causer de nouveau des pertes quotidiennes d’environ 25 mille dollars à la compagnie et un manque à gagner de 75 mille par jour à l’Etat.
Sans parler du fait, que ce énième blocage va retarder la mise en production du nouveau puits de Sidi Marzouk prévu incessamment qui ajoutera selon les prévisions environ 2 000 baril équivalent pétrole par jour, engendrant des recettes supplémentaires d’environ 140 000 USD/j dont 75% reviendra à l’Etat Tunisien qui a plus que jamais besoin de chaque centime.