La présidente du Parti constitutionnel libre, Abir Moussi, a estimé, lors d’une conférence organisée, dimanche, dans la banlieue nord de la capitale, par le Centre d’études stratégiques et de documentation, que l’existence d’une volonté politique ainsi que d’un plan pluridimensionnel bien défini constituent les principaux fondements de la réforme économique escomptée.
Moussi a, dans ce contexte, souligné la nécessité d’instaurer une bonne gouvernance, de choisir des compétences économiques capables de négocier, de découvrir des opportunités et de les saisir pour promouvoir l’investissement, d’accélérer la croissance économique, et d’établir des relations extérieures garantissant le rayonnement de la Tunisie. Lors de cette conférence organisée sur le thème “la diplomatie économique en Tunisie à l’heure actuelle:
manque de visibilité et incapacité d’attirer les investisseurs”, Moussi a indiqué que pour réaliser de grands projets en Tunisie il faut compter sur des compétences tunisiennes capables de convaincre les promoteurs étrangers à investir en Tunisie et garantir un environnement économique, politique et sécuritaire propice.
Moussi a rappelé que le Parti constitutionnel libre avait proposé dans son programme économique et social la création d’un Conseil supérieur de la diplomatie économique regroupant de hautes compétences susceptibles d’apporter le plus grand soutien à l’Etat tunisien dans le domaine de la diplomatie économique et du développement de l’action diplomatique.
Selon l’expert économique, Moez Joudi, l’économie tunisienne agonise en raison de plusieurs problèmes, dont l’incapacité d’engager des réformes appropriées au moment opportun, le manque de confiance entre les autorités en place et l’existence d’un système économique peu attractif pour les investisseurs et les acteurs économiques.
Joudi a, par ailleurs, appelé à la mise en place d’un programme national de sauvetage avec la participation de tous les partenaires économiques et sociaux dont en premier lieu l’Union générale tunisienne du travail et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat. Ce programme doit se baser, selon lui, sur la rationalisation des dépenses publiques et du système de subvention.