Le mouvement Ennahdha a appelé, jeudi, le président de la République à traduire en actions concrètes, ses récentes déclarations sur le respect des institutions de l’Etat, leurs prérogatives et la coordination entre elles dans le cadre de l’unité de l’Etat et le respect de la Constitution.
Et de rappeler que le chef du parti et président de l’Assemblée des représentants du peuple n’a cessé de demander un entretien avec le chef de l’Etat et de réclamer un dialogue entre les trois présidences, une demande restée sans réponse.
C’est ce qui ressort d’une déclaration publiée, jeudi, à l’issue de la réunion du bureau exécutif du parti présidée par Rached Ghannouchi.
Recevant, mercredi, le chef du gouvernement et le ministre de la Défense nationale, le chef de l’Etat a insisté sur l’importance de la complémentarité entre les institutions de l’Etat, dans le cadre d’un seul Etat et une seule diplomatie, et ce indépendamment des divergences de vue. “Il faut que les institutions de l’Etat fonctionnent en étroite coordination”, a-t-il souligné.
Ennahdha a fait observer que le mouvement a toujours appelé les institutions de l’Etat à respecter la Constitution et les prérogatives et à privilégier le dialogue en vue de hiérarchiser les priorités du pays.
Dans le même contexte, le parti a dit avoir mis en garde contre les conflits et la rupture entre les institutions de l’Etat.
Le mouvement Ennahdha a dit avoir appelé aussi à un dialogue entre les partis politiques, les organisations nationales et soutenu l’initiative de dialogue avancée par l’Union générale tunisienne du travail, ajoutant que toutes ces initiatives attendent une réponse favorable de la part de la présidence de la République.
Par ailleurs, le bureau exécutif du parti Ennahdha a exhorté le parlement à éclairer l’opinion publique sur “les accusations” émanant de la présidence de la République au sujet des demandes de levée de l’immunité.
Il a, dans ce sens, évoqué la déclaration de l’assesseur du président de l’ARP, chargé de la communication et de l’information, Maher Medhioub, dans laquelle il a affirmé que le parlement n’a reçu aucune demande de levée de l’immunité.