L’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) a annoncé, mercredi 19 mai 2021, que l’ensemble des ingénieurs de la fonction publique observeront une grève présentielle, pendant trois jours, à partir du 26 mai, avec boycott de toutes les réunions gouvernementales, régionales et locales.
Le président du Conseil de l’OIT, Kamel Sahnoun, indique, lors d’une conférence de presse, que l’OIT invitera aussi tous les bureaux d’études et d’ingénierie à boycotter tous les projets gouvernementaux, au niveau des travaux de suivi et même en ce qui concerne la signature de documents pendant ces trois jours.
De même, les ingénieurs professeurs universitaires seront appelés à porter un brassard rouge, durant cette même période. Sahnoun a affirmé que de nouvelles formes d’escalade seront adoptées si les revendications de l’Ordre ne seront pas satisfaites par le gouvernement et ce après lui avoir accordé une semaine supplémentaire pour revoir ses décisions.
” L’OIT menace de dévoiler les noms de personnes qui entravent la résolution du dossier des ingénieurs tunisiens “, a-t-il affirmé, ajoutant que l’Ordre envisage de retirer les ingénieurs exerçant au sein de la centrale électrique de Sousse D, ce qui est en mesure d’engendrer des coupures d’électricité dans plusieurs autres gouvernorats, durant les périodes de la pic de la consommation.
D’après lui, le Conseil de l’Ordre des Ingénieurs Tunisiens a décidé, en outre, d’appeler l’ensemble de ses adhérents, parmi les ingénieurs des établissements et structures publics, à poursuivre la grève générale ouverte, estimant que le gouvernement doit assumer sa responsabilité, en ce qui concerne les répercussions de cette grève sur l’économie et la sécurité nationale.
Sahnoun a rappelé que la prime spécifique accordée aux ingénieurs de la fonction publique, depuis 2017 (entre 450 et 750 dinars) n’a pas été généralisée aux ingénieurs des établissements et structures publics, en l’occurrence ceux exerçant au sein de la STEG, la SONEDE, l’ONAS, l’AFI…