Le nombre de migrants tunisiens arrivés en Italie au cours du mois d’Avril 2021 a atteint 307, tandis que les autorités tunisiennes ont contrecarré 42 opérations de traversée et ont intercepté 409 migrants indique un rapport publié par l’observatoire social Tunisien (OST) relevant du forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDS).
Depuis le début de l’année 2021, les autorités tunisiennes ont également empêché 3027 migrants d’atteindre les côtes italiennes depuis le début de l’année, soit une augmentation de 170%. Le nombre d’arrivées a augmenté par rapport aux Tunisiens en comparaison aux années 2020 et 2019, mais il a diminué de 27% par rapport à 2018.
Le nombre de mineurs arrivant en Italie de différentes nationalités a été 208 soit 16,8 pc du nombre total des mineurs arrivant en Italie de différentes nationalités. La participation des mineurs et des femmes au cours des dernières années reflète un glissement progressif du projet de migration vers le projet familial et met en évidence la faiblesse des institutions de protection sociale et d’enseignement dans l’environnement de ces groupes vulnérables lit-on dans ce rapport.
De nombreux facteurs affectent les opérations de franchissement interceptées et leur répartition géographique, tels que la proximité des côtes italiennes, l’activité des réseaux de passeurs et la concentration de ceux qui souhaitent migrer. Tous ces facteurs se concentrent collectivement dans le gouvernorat de Sfax, ce qui en fait le gouvernorat qui englobe 40,5% du total des opérations de franchissement interceptées.
Selon ce rapport, les autorités sécuritaires tunisiennes terrestres et maritimes, ont enregistré un nombre record d’opérations de franchissement interceptées grâce à l’assistance technique et logistique européenne.
” Les mesures de sécurité prises sous le titre de la soi-disant lutte contre la migration non-réglementaire affectent la liberté de circulation des Tunisiens dans leur pays d’origine et la liberté de circulation des migrants à l’intérieur du pays, de sorte que l’île de Kerkennah est devenue une forteresse difficile d’accès aux non-autochtones à l’île, à l’exception de ceux qui ont une apparence de bien-être matériel”, ajoute le rapport.
Le mois d’Avril 2021 a été témoin d’une tragédie humanitaire majeure sur la côte tunisienne, après le naufrage d’un bateau avec plus de 40 migrants. Cette tragédie humaine s’est accompagnée d’un silence des officiels tunisiens qui peut être expliqué malheureusement, par le fait que les victimes sont originaires du sud du Sahara.
D’après ce rapport, cette tragédie met en évidence les limites des approches sécuritaires qui ont adopté une politique d’impunité avec les réseaux de passeurs qui se développent sans véritable suivi de leur noyau dur.