Tunisie – Affaire Jaziri- Haica : Toutes les parties doivent être auditionnées (Collectif de défense)

Toutes les parties doivent être auditionnées dans le cadre de l’affaire Jaziri-Haica, a souligné, mardi, Me Ridha Raddaoui, membre du collectif de défense de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle.

Le président de l’autorité de régulation de l’audiovisuel ainsi que deux observateurs de l’unité de monitoring relevant de l’Instance devraient comparaître, lundi 26 avril, devant la police judiciaire de Zaghouan, suite à une plainte déposée par le député Said Jaziri, propriétaire de la radio ” Quran Karim “, qui diffuse sans licence.

Le président de l’instance et les deux observateurs font face à deux accusations formulées par le plaignant, à savoir ” vol ” et ” tentative de meurtre ” lors de la saisie du matériel de diffusion de la radio.

Au cours d’un point de presse tenu ce mardi à Tunis, Me Raddaoui a encore souligné que le collectif de défense de la Haica qui comporte 12 avocats, n’acceptera guère l’audition des membres de l’instance de régulation au cas où le propriétaire de la chaine radio ” Quran Karim ” ou son représentant ne sera pas auditionné dans le cadre de cette affaire.

De son côté, Hichem Snoussi, membre de la Haica a accusé les institutions de l’Etat de ” complicité ” en jouant un rôle ” compromettant ” contre l’instance de régulation de l’audiovisuel.

“Appartenance partisane oblige, certains magistrats s’emploient à porter atteinte à la Haica et à ses prérogatives “, s’est-il indigné.

Plus de 30 associations et organisations ont mis en garde lundi le gouvernement et les partis qui le soutiennent contre ” tout passage en force ” du dossier de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), assurant qu’elles feront face à tout plan ” dictatorial ” de ” mainmise ” sur les médias.

Les organisations de la société civile réagissent aux développements survenus dans l’affaire Jaziri-Haica.

Dans une déclaration conjointe, les organisations estiment que cette politique s’inscrit dans le cadre d’un plan ” ouvertement politique ” pour exercer une ” mainmise ” sur les médias, assurant qu’elles ” n’épargneront aucun effort pour déjouer ce plan ” désespéré. ”

Elles ont, dans ce sens, dénoncé le recours aux mécanismes de l’autorité exécutive pour confisquer les compétences de l’Instance et limiter ses rôles de régulation de la scène audiovisuelle.