Le ministère public près du Pole judiciaire antiterroriste s’est saisi du dossier de l’immigrée tunisien qui a tué à l’arme blanche une fonctionnaire de police française dans le sas du commissariat de Rambouillet à Paris, a annoncé le porte-parole du pole, Mohsen Dali.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, Dali a souligné que le ministère public s’est saisi du dossier dès qu’il a reçu l’information qu’un immigré de nationalité tunisienne a commis le meurtre, vu que la loi tunisienne accorde au système judiciaire national la prérogative d’enquêter sur les crimes terroristes commis en dehors du territoire national par une ou des personnes de nationalité tunisienne.
“La justice tunisienne s’est saisie également du dossier vu la possibilité de l’appartenance de l’auteur du meurtre à une cellule dont les membres sont en Tunisie”, a indiqué Dali, ajoutant que la justice tunisienne n’a pas encore reçu une commission rogatoire de la partie française.
A rappeler qu’en vertu de l’article 83 de la loi organique relative à la lutte antiterroriste et au blanchiment d’argent “, le tribunal de première instance peut examiner les crimes terroristes commis en dehors du territoire national et contre des personnes et des intérêts tunisiens.
Vendredi en début d’après-midi, une fonctionnaire de police française de 49 ans, a été tuée à l’arme blanche dans le sas du commissariat de Rambouillet. Son agresseur, un Tunisien de 36 ans arrivé en France en 2009, est décédé quelques minutes plus tard, abattu par des policiers témoins du drame, rapporte la presse française.
Jean-François Ricard, responsable du Parquet français antiterroriste (PNAT) avait expliqué qu’il s’était saisi de cette affaire pour ” le déroulement même des faits – qui comprend des éléments de repérage -, (…) la modalité du crime, la personne [qu’était] la victime, mais aussi [pour] les propos tenus par l’auteur au moment de la réalisation des faits “.