Tunisie : L’OAT appelle ses affiliés à entrer en grève d’un mois à partir du 3 mai 2021

L’Ordre des architectes de Tunisie (OAT) a émis, jeudi, un préavis de grève générale d’un mois à partir du 3 mai 2021. Il a appelé les architectes des secteurs public et privé à adhérer massivement, à ce mouvement de grève et à arrêter totalement toute activité professionnelle durant un mois renouvelable.

Il a invité ces adhérents à boycotter les projets publics, ceux de la fonction publique à entrer en grève présentielle, et appelé les architectes des entreprises et établissements public à poursuivre leur grève ouverte observée depuis le 29 mars 2021 tout en exhortant les architectes enseignants à porter le brassard rouge.

La décision de grève prise suite à la réunion du conseil l’ordre du 21 avril 2021, intervient en protestation contre la marginalisation des architectes dans les secteurs public et privé et la détérioration de l’espace urbain et du service public notamment, dans les secteurs de la santé, l’éducation, l’enseignement et le bâtiment à cause de l’approche unilatérale adoptée par le gouvernement et la non-implication des architectes dans les dossiers relatifs à l’urbanisme et à l’aménagement de territoire, en totale contradiction avec les lois régissant la profession.

A travers cet appel à la grève, l’Ordre des architectes réclame la satisfaction des revendications des architectes des secteurs public et privé, afin de garantir la qualité du paysage urbain et architectural, la sécurité, la bonne gouvernance, la bonne gestion de l’argent public et la valorisation des compétences humaines.

Pour ce qui est du secteur privé l’ordre revendique la révision des textes de loi régissant la profession et le secteur de l’urbanisme; afin de les adapter aux évolutions du secteur et l’engagement des structures étatiques à appliquer la loi pour protéger la profession des intrus.

S’agissant du secteur public, l’ordre revendique la révision du statut et la régularisation de la situation des architectes recrutés depuis des années par le ministère de l’éducation dans une catégorie non conforme aux textes régissant la fonction publique et la profession.