Le président de la République Kais Saied a déclaré dimanche que le retard dans la promulgation de la loi relative à l’indemnisation des familles des victimes des forces armées est dû aux conditions que vit le pays.
Alors que certaines de ces conditions peuvent s’expliquer, d’autres auraient pu être évitées par des volontés sincères, loin des intérêts partisans et de la lutte pour les postes, a-t-il regretté. Il s’exprimait lors de la cérémonie de commémoration du 65e anniversaire des forces de sécurité intérieure.
Seuls les ingrats doutent du courage des forces armées et leur engagement à défendre la patrie, a-t-il ajouté.
Saied a, d’ailleurs fait observer dans ce sens que les évènements qu’a connus le pays depuis six décennies (date de création de ces corps) ont été vaillamment affrontés par les forces armées qui ont sur faire preuve d’une volonté sincère et infaillible.
Le président de la République a, par ailleurs, insisté sur l’application de la loi, expression de la volonté populaire. La loi doit être appliquée à tous sans l’intervention d’un quelconque parti politique et sans tenir compte du rang social ni de la situation matérielle, a précisé Saied lors de la cérémonie à laquelle ont pris part le président du parlement Rached Ghannouchi et le chef du gouvernement Hichem Mechichi.
Les dépassements observés dans ce sens doivent être affrontés par la loi, a-t-il préconisé. Il a critiqué ceux qui se cachent derrière l’immunité ou les liens de filiation ou d’alliance. L’immunité, qui est censé garantir la liberté d’expression et d’opinion plutôt que les mensonges, les calomnies et les injures, ne doit, en aucun cas empêcher la redevabilité ni consacrer l’impunité, a-t-il soutenu.