La troisième vague de Covid-19 est «loin d’être terminée», prévient Jean Castex

En déplacement au CHU de Caen, Jean Castex a averti que la fin de la « troisième vague » n’était pas d’actualité. Le gouvernement maintient néanmoins l’objectif de la mi-mai pour la réouverture de « certaines terrasses et certains lieux de culture ».

La « troisième vague » de la pandémie de Covid-19 en France est « loin d’être terminée », a averti le 15 avril le Premier ministre français Jean Castex à Caen, où des soignants du Centre hospitalier universitaire (CHU) lui ont fait part de leur « épuisement ». « La troisième vague est loin d’être terminée, même si, sur l’incidence, un certain nombre d’évolutions favorables » sont constatées, a cependant précisé le chef du gouvernement.

Il y a toujours un « décalage » entre l’évolution du nombre de contaminations et celle de la « situation hospitalière », a encore commenté l’ancien maire de Prades. Jean Castex visitait le service réanimation du CHU de Caen où le personnel lui a fait part de sa « fatigue ».

« Nous nous épuisons. Nous avons quelques collègues qui sont en arrêt pour burn out […] On a l’impression de ne pas être en sécurité », lui a expliqué Déborah Clergeau, infirmière en réanimation.

Avec sa collègue Charlotte Deux, elle a affirmé que des demandes d’heures supplémentaires étaient refusées par la direction. « Les demandes de renforts ne sont parfois pas acceptées. Je travaille à mi-temps. Je propose de revenir plus. On me dit c’est non. On n’accepte pas l’augmentation du temps de travail », a pour sa part expliqué Charlotte Deux, depuis 12 ans dans le service. « Ce qui semble bloquer, c’est de payer ces renforts en heures supplémentaires », a-t-elle ajouté. Jean Castex a assuré que cela ne pouvait être une question de moyens financiers. « Si votre direction me disait “je n’ai pas d’argent pour payer”, je lui débloquerais immédiatement », a-t-il assuré. « On attend encore le plateau [que la troisième vague n’aurait pas encore atteint]. C’est peut-être là qu’on vous basculera à temps plein », a ajouté le Premier ministre. Le professeur Damien Du Cheyron, qui dirige le service, a également déploré devant le chef du gouvernement que « les équipes s’épuisent ». « La difficulté, c’est la durée de cette vague. La deuxième ne s’est jamais terminée, la troisième vient », a-t-il ajouté.

(source : RT)