Le ministre colombien des Sports a indiqué que la compétition de la Copa América se jouera “avec ou sans public”, qu’importe l’évolution du Covid-19 en Amérique du Sud, répondant aux propos moins optimistes du président de l’Argentine, avec qui la Colombie co-organise le tournoi.
En ce qui concerne les pays hôtes, “la Copa América est toujours telle qu’elle était prévue dès le départ : Argentine-Colombie”, a soutenu le ministre colombien Ernesto Lucena au journal El Tiempo.
” L’analyse du président de l’Argentine est pertinente (…), mais comme l’a répété le président de la Conmebol (la Confédération sud-américaine de football, NDLR), la Coupe se tiendra avec ou sans public”, a poursuivi Lucena, qui se remet lui-même du Covid-19 en ce moment.
Le président argentin Alberto Fernandez s’était montré prudent jeudi sur la tenue de la Copa América (13 juin-10 juillet), estimant qu’il fallait avant tout observer l’évolution de la pandémie de coronavirus.
“Je ne veux pas gâcher le spectacle de la Copa América mais je pense que nous devons être très sensés et prudents. Nous avons encore du temps devant nous pour voir comment évoluent les choses et comment nous pouvons affronter ce problème”, avait-il déclaré.
La compétition doit se dérouler pour la première fois dans deux pays d’Amérique latine. “Il n’est pas envisagé” que la Colombie l’organise seule, a affirmé Ernesto Lucena.
En mars, ce dernier imaginait des stades colombiens remplis à 30% de leur capacité pour la Copa, quand les matches à huis clos sont devenus la norme en Colombie depuis mars 2020.
La Conmebol a annoncé mardi la distribution de 50.000 doses d’un vaccin anti-Covid chinois aux footballeuses et footballeurs sud-américains en amont de la Copa América, alors que plusieurs clubs colombiens et argentins ont connu des foyers de coronavirus au sein de leurs effectifs.
Ces dernières semaines, le gouvernement colombien a imposé, puis renforcé, une série de restrictions pour endiguer une troisième vague de contaminations qui met le système de santé au bord de l’effondrement. Un couvre-feu est en vigueur en Argentine depuis début avril.