Un rassemblement de protestation a eu lieu, jeudi, devant le siège de l’agence Tunis Afrique-Presse (TAP), pour dénoncer des nominations “parachutées” à la tête de l’agence et de la radio “Shems FM”.
Le personnel de TAP fustige également l’incursion policière survenue, mardi dernier, dans les locaux de son établissement pour tenter d’imposer par la force l’installation du nouveau PDG, Kamel Ben Younes.
Ont pris part à ce mouvement de protestation, organisé à l’appel du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), outre le personnel de TAP, d’anciens journalistes de l’agence, ainsi que des journalistes des médias locaux et étrangers.
Des représentants d’organisations nationales dont notamment de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et de la Ligue Tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) se sont joints à ce mouvement.
Des personnalités nationales, des politiques et des enseignants universitaires à l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI), ont été présents devant les locaux de la Tap, pour soutenir les journalistes qui réclamaient davantage de liberté d’expression et de presse.
Les manifestants ont brandi des slogans dénonçant l’incursion policière dans les locaux de la TAP, l’agression de son personnel et les nominations “parachutées” à la tête des médias publics.
Ils ont également condamné l’ingérence de certains partis politiques dans ces nominations, appelant à tenir les médias publics à l’écart des tiraillements politiques et partisans.
Prenant la parole, des journalistes et des représentants des structures syndicales ont souligné la nécessité de préserver l’impartialité et l’indépendance des médias publics.
Des journalistes des médias locaux et étrangers ont porté, jeudi, le brassard rouge, à l’appel du SNJT. Les médias ont été invités à consacrer du temps, dans leurs journaux d’information, sur les incidents survenus à Tap.
Le personnel de la Tap observe depuis, le 6 avril courant, un “sit-in ouvert” soutenu par le SNJT et la Fédération générale des médias relevant de l’UGTT.
Les journalistes de Tap avaient décidé de boycotter les activités de l’Exécutif et des partis qui le soutiennent, et ce jusqu’au 22 avril courant, date de la grève générale annoncée.