Le Mouvement Ennahdha a annoncé, mercredi, avoir déposé une plainte contre le journal al-Anouar, l’auteur de l’article ” trompeur ” [sur la fortune de Rached Ghannouchi, ndlr] ainsi que toute personne impliquée qui sera révélée par l’enquête.
” Le journal al-Anouar a publié un article où il prétend à tort que le président du Mouvement et président du Parlement Rached Ghannouchi détient une fortune de plusieurs milliers de milliards, qu’il est à la tête de réseaux continentaux de trafic d’armes ainsi que d’autres fausses allégations “, dénonce Ennahdha dans un communiqué.
Elle affirme avoir porté plainte contre plusieurs personnalités ” qui ont colporté de fausses informations sur le Mouvement Ennahdha et ses dirigeants, et mené des campagnes de dénigrement à leur encontre “.
Elle appelle les ” créateurs de l’opinion publique ” à enquêter sur les données et à ” ne pas prendre pour cible les personnes et leur réputation ” ainsi qu’à prendre garde de ” la diffusion d’informations erronées qui menacent la stabilité du pays et entachent son image et son expérience démocratique “.
Le rédacteur en Chef d’al-Anouar Najmeddine Akkari a pour sa part affirmé, dans une déclaration à l’agence TAP, que son journal était ” prêt à aller devant la Justice et à affronter n’importe quelle accusation par des preuves et des documents attestant de la véracité des informations ” présentées dans l’article publié vendredi dernier.
Akkari a tenu à souligner que son journal présentait un produit journalistique ” professionnel et indépendant, qui a pour seul objectif d’éclairer l’opinion publique avec une information sûre et sans aucun objectif ou calcul politique “.
Il a dans ce sens assuré que ” le journal al-Anouar et ses journalistes ne sont en conflit avec aucun parti politique et n’ont d’allégeance qu’envers la patrie “.
Le journal al-Anouar a indiqué, dans son numéro du 26 mars 2021, que Rached Ghannouchi détenait ” une fortune personnelle de 2700 milliards ” et a également évoqué ” un réseau de trafic d’armes ” et parlé de ” blanchiment d’argent ” et de ” corruption judiciaire “.