Le doyen des ingénieurs tunisiens, Kamel Sahnoun a indiqué, dimanche, que “l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) n’a reçu aucune invitation de la part du gouvernement, pour négocier l’accord conclu avec l’OIT en faveur des ingénieurs des entreprises et établissements publics “.
Dans une déclaration à l’agence TAP, il a souligné que “le dernier contact avec le gouvernement date du 18 mars 2021, lors duquel ce dernier a affirmé qu’il n’a pas renoncé à l’accord conclu avec l’OIT concernant la généralisation des primes spécifiques aux ingénieurs des entreprises et établissements publics, sans qu’il n’effectue, depuis, aucun pas pour confirmer son engagement, ce qui fait que la décision de grève a été maintenue”.
Les ingénieurs des entreprises et établissements publics sur tout le territoire, entreront en grève à partir de demain lundi jusqu’au vendredi 2 avril 2021, en s’absentant et en arrêtant toute activité à distance durant les 5 jours de la grève.
Cette grève sera accompagnée de mouvements de protestation sur le Grand Tunis et dans les régions et d’un rassemblement, vendredi matin à partir de 9h, au siège de l’OIT, où une conférence de presse sera tenue.
Les ingénieurs de la fonction publique porteront des brassards rouges en signe de solidarité avec leurs collègues des entreprises et établissements publics.
Le doyen des ingénieurs avait antérieurement fait porter la responsabilité des répercussions de ces mouvements au gouvernement qui a renoncé à l’accord trouvé pour la généralisation des primes spécifiques, aux ingénieurs des entreprises et établissements, ce qui constitue, selon lui, “une humiliation pour tous les ingénieurs”.
Sahnoun a, par ailleurs, rappelé que les ingénieurs des entreprises et des établissements publics (STEG, SONEDE, ONAS, AFI…) n’ont pas bénéficié des primes spécifiques accordées, en 2017, aux ingénieurs de la fonction publique et dont les montants sont compris entre 450 et 750 dinars.
L’OIT, a-t-il fait savoir, a élaboré une étude qui a montré que les salaires des ingénieurs des entreprises et des établissements publics ne sont pas supérieurs aux salaires des ingénieurs de la fonction publique, affirmant la légitimité des revendications exprimées par les premiers.