Il n’est pas question aujourd’hui de dissoudre le parlement, sauf s’il n’est pas en mesure d’assurer l’une de ses principales fonctions, à savoir mettre en place un gouvernement, a déclaré ce dimanche, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi.
Ghannouchi s’exprimait lors d’une conférence politique sur le thème “Fidélité aux valeurs de militantisme du mouvement de libération nationale”, organisée par le bureau de la jeunesse du mouvement Ennahdha, à l’occasion du 65e anniversaire de l’Indépendance.
Il a jouté qu’en 1938, le mouvement de libération nationale a appelé à la mise en place d’un parlement tunisien. L’idée même d’un parlement a toujours existé dans le projet de l’indépendance du pays et dans la culture politique tunisienne, a-t-il dit.
Et d’ajouter “Aujourd’hui, il y a certains qui appellent à dissoudre le parlement, c’est paradoxal”.
Ghannouchi a, par ailleurs, fait observer que la révolution de 2011 “n’est pas en rupture avec l’Etat de l’indépendance”, mais une opportunité de rattraper le retard enregistré en matière de justice sociale et d’équité entre les régions.
“L’Etat de l’indépendance” a accompli plusieurs réalisations, en particulier dans le domaine de la santé et de l’enseignement et a réussi à instaurer la stabilité; toutefois, il a échoué dans certaines tâches, notamment sur le plan politique. “Il a poursuivi en justice ses adversaires de tous horizons politiques confondus”, a-t-il estimé.