Plusieurs députés ont souligné, vendredi, lors de la séance plénière consacrée à un dialogue avec la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), que le rôle de l’instance de régulation est crucial dans le contrôle du rendement des médias.
Mettant l’accent sur l’importance pour la HAICA de se tenir à l’écart des tiraillements politiques, les députés ont critiqué son silence à l’égard de certaines chaines qui sont, selon eux, au service des parties politiques aux dépens d’autres.
Le député Lotfi Ayadi (bloc démocratique) a souligné, dans ce sens, la nécessité pour les médias de diffuser une culture nationale, estimant que la confusion des valeurs dans le paysage médiatique tunisien représente une menace qui exige l’intervention de la HAICA.
Il a déploré à cet égard le discours de haine relayé par certains médias pouvant menacer la sécurité du pays.
De son côté, Oussama Khelifi, président du bloc Qalb Tounes a appelé à la protection de l’exercice des libertés et de la créativité, soulignant la nécessité de lancer un débat entre les acteurs politiques et la HAICA sur la régulation des médias, visant l’amélioration du rendement du secteur.
Pour sa part, Belgacem Hassen (bloc Ennahdha) a critiqué l’inaction de la HAICA à l’égard de l’agenda de certaines parties qui veulent discréditer la révolution et la transition démocratique.
Selon lui, la HAICA doit jouer un rôle de régulateur en toute impartialité et sans aucune distinction de manière garantissant l’indépendance des chaines de télévision et la qualité du produit médiatique.
Le député Fayçal Tebbini (hors groupe) s’est interrogé, quant à lui, sur le rôle que doit jouer l’instance de régulation à l’égard de plusieurs chaînes de télévision tunisiennes notamment celles qui sont proches de partis politiques.
Mustapha Ben Ahmed (bloc Tahya Tounes) a estimé, pour sa part, que la mission de régulation permet de protérer le projet national garant du processus de transition démocratique. D’après lui, certaines chaines de télévision sont exploitées pour véhiculer la violence, la haine et le sectarisme de manière à nuire aux objectifs de la transition.