Nouri Lajmi : La HAICA ne peut pas améliorer le contenu des médias et lutter contre la corruption médiatique sans le soutien des institutions de l’Etat

Le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), Nouri Lajmi a indiqué, vendredi, que la HAICA ne peut pas améliorer le contenu des médias et lutter contre la corruption médiatique sans le soutien des institutions de l’Etat.

Répondant aux observations des députés intervenant lors de la séance plénière consacrée à un débat avec une délégation de la HAICA, Lajmi a ajouté que plusieurs parties gouvernementales dont la présidence du gouvernement ne coopèrent avec l’instance.

Le projet de loi sur la communication audiovisuelle sur lequel s’accordent toutes les structures de la profession n’avance pas, a-t-il regretté, ajoutant qu’en l’absence d’une nouvelle instance constitutionnelle, il n’est pas question de provoquer un vide dans la régulation du secteur audiovisuel.

La HAICA, a-t-il dit, a contribué à l’amélioration du contenu des médias et à la mise en œuvre des règles déontologiques. Elle a également remis des dossiers à la présidence du gouvernement, à la présidence de la République et à l’Instance de lutte contre la corruption portant sur des présomptions de corruption visant des chaînes de télévision et de radios.

De même, a-t-il assuré, la HAICA se tient à égale distance de toutes les parties, citant les décisions relatives au contrôle de la publicité politique et de l’accès aux médias.

Pour sa part, Hichem Snoussi a affirmé que la HAICA dispose de documents prouvant l’exploitation par certains établissements médiatiques de fonds suspects ainsi que des tentatives d’infiltration politique de la part d’un certain nombre de partis.

Il a appelé à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les infractions et les abus constatés par l’instance et qui aura pour mission d’effectuer un audit financier sur son travail.

Lors de la discussion durant la séance de l’après-midi, plusieurs députés ont mis l’accent sur le financement suspect de plusieurs établissements médiatiques audiovisuels. D’autres ont critiqué la méthode de travail de la HAICA, l’accusant de partialité.