Un écosystème commun dans le domaine des startups sera lancé grâce au projet Lab Innova for Tunisia 2021, suite aux actions de développement de l’innovation collaborative entre l’Italie et la Tunisie.
Financé par le Plan Extraordinaire Made in Italy, le projet est géré par l’ICE –l’Agence pour la promotion à l’étranger et l’internationalisation des entreprises italiennes en collaboration avec l’Ambassade d’Italie à Tunis et avec les partenaires locaux Smart Tunisia, Smart Capital, Smart Tunisian Technoparks, le Pôle de Compétitivité de Sousse et le Pôle de Sidi Thabet.
Il s’agit d’un parcours de développement intégré à l’étranger destiné à une vingtaine de startups tunisiennes, consacrées au développement de l’innovation technologique de produits et services pouvant se concrétiser en partenariats dans des secteurs d’intérêt commun tels que la robotique, l’Agri Tech &le Smart farming, la Med Tech et les TIC (le Block Chain, la Cyber sécurité et l’intelligence artificielle).En Afrique, le modèle du Lab Innova a déjà été réalisé en Éthiopie, en Angola, au Mozambique et en Ouganda, mais il était destiné aux PME en général et en particulier sur l’Agri Tech. Pour la première fois, compte tenu des spécificités de la Tunisie qui dispose d’un tissu productif mieux structuré, le projet sera axé sur les startups et sur les secteurs encore plus stratégiques.
La Tunisie a récemment pris une série de mesures en faveur des startups pour produire de l’innovation et valoriser les jeunes talents. Ces mesures ont été mises à l’épreuve à l’occasion du Startup Act 2018, qui a constitué le cadre réglementaire des startuppers tunisiens et successivement au développement d’instruments financiers pour accompagner les startups dans les différentes étapes de développement, comme le programme Fond des Fonds. Même si l’écosystème des startups tunisiennes n’en est qu’à ses débuts, il existe déjà des exemples concrets d’excellence qui font de la Tunisie l’un des pays les plus innovants d’Afrique. Cependant, ce dynamisme, surtout depuis l’adoption du Startup Act, ne se reflète pas pleinement à l’échelle internationale, où le niveau de concurrence est encore plus fort. La Tunisie est en train de prendre des mesures pour définir un cadre et une assise capables d’accompagner les startups dans les différentes étapes de développement :de l’idée d’entreprise au boots trapping, du seed stage à l’early stage, jusqu’à l’indépendance totale vis-à-vis des investisseurs.
La fertilité de l’écosystème est possible grâce à la présence de facilitateurs tels que des accélérateurs, des incubateurs ou des investisseurs pour affronter les différentes problématiques que rencontrent les startups tant en phase de croissance que lors de celle de leur expansion dans les marchés extérieurs. Dans ce contexte, le projet Lab Innova for Tunisia constitue un premier palier pour les startups ayant atteint un niveau de développement technologique TRL4 et qui ont un projet d’expansion mais ne disposent pas assez des atouts pour cueillir les opportunités d’affaires à l’étranger. Une vingtaine de startups, parmi celles sélectionnées et certifiées, pourront profiter de cette formation spécialisée, composée de trois modules dédiés au scale-up international, à la propriété intellectuelle et au travail de projet à l’étranger, qui seront complétés par une séance de coaching personnalisé. Les sessions de formations seront assurées par les experts de la « Faculty » de ICE-Agenzia et par des experts tunisiens, afin de jeter les fondements pour la création d’un circuit vertueux d’échange d’expériences et de bonnes pratiques. Les séjours d’études en Italie, destinés aux startups identifiées en fonction de leur potentiel et de leur capacité à développer des projets communs avec des partenaires italiens, compléteront le parcours de formation. L’esprit du projet –comme l’affirme M.me Donatella Iaricci, Directrice de l’Agence ICE de Tunis-sera précisément celui de créer des conditions de développement selon des modèles uniformes pour consolider les relations commerciales et de collaboration industrielle entre l’Italie et la Tunisie, notamment dans les secteurs à fort contenu technologique.