On est submergé quotidiennement par un flot de mauvaises nouvelles qui minent notre moral et qui sapent notre enthousiasme. On a l’impression que le ciel va nous tomber sur la tête comme le craignent les Gaulois.
Notations négatives, mises en garde du FMI, alerte des experts et des faux-experts, Covid-19, baisse de la parité du dinar par rapport aux principales devises, augmentation des prix, tout cela amplifié par des politiciens et autres amateurs de la vie publique.
Pourtant, sous ces nuages sombres voire très sombre, le soleil pointe à l’horizon, mais qu’on ne voit malheureusement pas, pris que nous sommes sous ce déluge des corbeaux noirs.
Dans ce qui suit, je vais tenter de montrer que le verre est en partie plein, en vous livrant quelques “bonnes nouvelles“… dont la plupart sont passées sous silence.
La première concerne l’inauguration du dernier tronçon de l’autoroute Tunis-Ras Jedir en Libye. En effet, la dernière partie Gates Ras Jedir de 56 kilomètres a été ouverte à la circulation, permettant ainsi de relier Tunis à la Libye en moins de 8 heures en voiture.
La Tunisie montre ainsi qu’elle est le seul pays du Maghreb à mettre en pratique sa politique d’intégration, en reliant son réseau autoroutier à celui de voisin de l’Est (Libye), et bientôt à celui de l’Algérie. Remarquons au passage que ces deux géants producteurs de pétrole ont été incapables de le faire, du moins pour le moment.
Cet acquis d’infrastructures va permettre de fluidifier la circulation des biens et des personnes. Aucun politicien ne l’a remarqué, car absorbés par des luttes intestines.
La deuxième bonne nouvelle du samedi 13 mars, c’est le rétablissement par la SNTRI de la ligne Tunis-Tripoli par bus avec une liaison quotidienne, permettant ainsi de joindre la capitale libyenne pour la somme de 120 dinars par voyage. Ce qui va faciliter la vie de beaucoup de travailleurs tunisiens qui souhaitent se rendre dans un pays pour le commerce ou le travail.
A rappeler qu’avant la crise libyenne, plus de 200 000 travailleurs tunisiens étaient installés dans ce pays.
Il faut savoir que les compagnies aériennes libyennes assurent sur l’aéroport de Tunis-Carthage 5 rotations par jour, transportant quelque 700 voyageurs par et vers Tunis/Tripoli.
La ville qui a pris conscience de ce retour en force de la Libye, c’est Sfax. En effet, l’aéroport Sfax Thyna assure un vol quotidien vers Tripoli et Benghazi.
En outre, la ville de Sfax vient d’organiser (du 10 au 12 mars 2021), avec le concours du TABC, les journées de partenariat et de réseautage entre les hommes d’affaires libyens et tunisiens.
Au même moment, notre compagnie nationale Tunisair continue à être absente et ses liaisons demeurent suspendues.
Juste pour vous donner une petite idée du poids de la Libye pour Tunisair : le trafic aérien assurait plus de 40 % de revenu du transporteur national.
Voilà donc des pistes d’espoir et de chaleur dans notre quotidien morose.
Allez souriez, le printemps et l’été seront sous les auspices de l’Espoir.
On a déjà commencé à vacciner ce samedi 13 mars.
Maarouf