Le Parti destourien libre (PDL) et des dizaines de ses partisans ont poursuivi, mercredi, leur sit-in devant le siège de l’Union Internationale des Savants Musulmans, à Tunis, pour réclamer sa dissolution malgré l’intervention, mardi soir, des forces de l’ordre.
Les partisans de Coalition Al-Karama se sont rassemblés, la veille, devant la tente du sit-in du PDL, installé depuis des mois, provoquant des affrontements entre les deux clans.
Ces affrontements se sont poursuivis, mercredi après-midi, entre partisans des deux parties qui se sont échangées les accusations, ce qui a nécessité l’intervention des forces de sécurité pour les séparer et apaiser la situation.
Moussi a accusé le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, de “recycler les ligues de protection de la révolution, qui ont, a-t-elle dit, reçu les instructions de s’en prendre au parti et ses sympathisants.
S’adressant aux sympathisants du parti, Moussi a déclaré que le pseudo compromis entre les politiques et les déclarations données sur les plateaux TV n’ont d’autre objectif que de voiler la vérité sur “les ligues de la protection de la violence et du terrorisme” qui se ruent pour défendre les intérêts des frères musulmans”.
Les partisans du PDL ont brandi des slogans contre le mouvement Ennahdha et son président Rached Ghannouchi, accusant Hichem Mechichi et son gouvernement de complicité avec les terroristes.
Le Chef du gouvernement Hichem Mechichi, qui assure l’intérim à la tête du ministère de l’Intérieur, a déclaré plus tôt ce mercredi que la levée du sit-in des partisans du PDL devant le siège de l’Union Internationale des Savants Musulmans à Tunis est une question d’ordre judiciaire et que le ministère public est la seule partie habilitée à appliquer la loi en cette conjoncture de couvre-feu et d’état d’urgence décrétés dans le pays.
Pour Mechichi, les accusations portées contre son cabinet, n’ont pas de sens dans la mesure où toute intervention doit être effectuée dans le respect de la loi qui s’applique à tous, sans exception.Le chef du gouvernement réagissait aux informations relayées par des médias et des sites électroniques, selon lesquelles la police aurait fait usage de la force pour lever le sit-in du PDL devant le siège de l’Union. Pendant ce temps, la présidente du PDL a publié une vidéo sur les réseaux sociaux montrant des policiers tirer du gaz lacrymogène pour disperser les sit-inneurs.A travers ce sit-in, le PDL demande l’application de l’article 45 du décret-loi n° 2011-88 du 24 septembre 2011, portant organisation des associations. Il réclame également la dissolution de la section de Tunis de l’Union Internationale des Savants Musulmans.