La présidente du parti destourien libre, Abir Moussi, a annoncé ce dimanche, à Béja, le lancement de la campagne “Défendons le produit tunisien” au cours d’un meeting organisé par les sympathisants du parti dans le nord-ouest tunisien.
Des centaines de partisans du PDL se sont rassemblés, à la Place de la municipalité de Béja, et observé un sit-in pour protester contre le régime actuel.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, Abir Moussi a dénoncé un “sabotage méthodique” de l’économie nationale, en particulier l’agriculture.
Elle a accusé l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche de “servir les agendas du mouvement Ennahdha” et faire de l’agriculteur “une carte électorale en contrôlant ses intérêts et en l’appauvrissant”.
Elle relevé que 50 pc des aliments pour bétail se vendent au “marché noir”, accusant le gouvernement de n’avoir pas su gérer efficacement la crise de l’ammonitrate et de nuire aux intérêts des agriculteurs et à la sécurité alimentaire nationale.
“La personne responsable de ce dossier connait parfaitement ces problèmes, mais aucune démarche n’a été entreprise pour les résoudre ou pour faire voter les lois nécessaires”, selon la présidente du PDL.
Abir Moussi a, en outre, pointé du doigt le dysfonctionnement des services de l’Etat en raison de la perturbation de l’action du gouvernement, qui à son tour a affecté les travaux de l’Assemblée des représentants du peuple.
“On ne se taira pas”, a-t-elle soutenu. “Le parti destourien libre n’acceptera que l’on serve des agendas partisans au détriment de l’intérêt supérieur de la Tunisie”, a-t-elle lancé.
La présidente du PDL a réitéré son refus de discuter avec “les Frères” (musulmans) qui sont “responsables de la décadence du pays”. D’après elle, “des lobbies sont en train d’œuvrer pour ” blanchir ” les frères en Tunisie”.
Elle a déclaré que son parti a commencé à mobiliser les Tunisiens, dans toutes les régions, pour sauver le pays. “C’est le parti destourien libre qui va réaliser la vraie démocratie (…) et défendre la souveraineté de la Tunisie qui se dirige tout droit vers la faillite.”
Abir Moussi a appelé le mouvement Ennahdha à quitter le pouvoir. Les centaines de partisans du PDL ont scandé des slogans hostiles à Ennahdha et appelé au départ de Rached Ghannouchi.
Une forte présence policière était déployée sur la Place de la Municipalité à Béja et dans les rues avoisinantes.
Selon Abir Moussi, le PDL a entamé l’organisation de mouvements populaires, lancés à Monastir pour se poursuivre à Sousse et à Béja avant de se terminer, le 20 mars 2021, à Sfax.