Des organisations et des partis politiques ont réclamé ” la libération immédiate des personnes arrêtées et enlevées lors des mouvements de protestation “.
Ils ont, également, réclamé la suspension de toutes les poursuites judiciaires engagées à leur encontre et la suspension de l’application des articles liberticides contenus dans la loi 52/1992 relative aux stupéfiants qui est devenue, selon eux, ” une épée portée contre la jeunesse tunisienne où le jugement atteint dans certains cas 30 ans de prison. Il faut suspendre l’application de l’article jusqu’à ce qu’une alternative soit trouvée “.
Dans une déclaration commune publiée vendredi, ces partis et organisations estiment que la poursuite de la crise observée dans le pays et aggravée ces derniers mois a porté atteinte à la souveraineté, la sécurité et l’indépendance du pays et conduit au déclenchement de manifestations de masse ayant touché tous les secteurs et les catégories sociales.
Ils ont, dans ce contexte, appelé le peuple tunisien à participer à la marche de protestation prévue ce samedi 6 mars 2021.
Ces manifestations, ont-ils regretté, ont été accueillies par des campagnes de dénigrement méthodiques, des répressions violentes, des arrestations aléatoires et des poursuites judiciaires qui ont, principalement, ciblé les jeunes des quartiers populaires, les jeunes agriculteurs. ces derniers ont protesté contre une politique affairiste, selon eux, qui a sapé l’agriculture nationale.
Ils font également part de leur soutien aux protestations des agriculteurs et aux femmes qui militent pour faire valoir leurs droits.
Parmi les signataires de la déclaration figurent le Courant populaire, Al-Qotb, le Parti des Travailleurs, le Courant démocrate, le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES), l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles, l’Association tunisienne de lutte contre la torture, le Collectif citoyen Soumoud et la Fondation Chokri Belaid Contre la Violence.