Jusqu’au mois de février 2021, l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) a reçu 859 demandes de protection de la part de dénonciateurs de corruption depuis l’adoption de la loi relative au signalement des faits de corruption et à la protection des lanceurs d’alerte en 2017, a indiqué Majda Ben Ahmed, conseillère juridique de l’INLUCC.
Lors d’une conférence de presse tenue, vendredi, à Tunis à l’occasion de la journée nationale du dénonciateur de la corruption, Ben Ahmed a fait savoir que l’Instance a émis 477 décisions de protection des lanceurs d’alertes de corruption.
Ces décisions, a-t-elle expliqué, se répartissent entre 295 décisions de rejet des demandes, 182 décisions d’approbation des demandes et les 382 demandes restantes sont en cours d’examen et de vérification avec les lanceurs des alertes.
Elle a souligné l’importance de garantir la confidentialité de l’identité du lanceur d’alerte durant toutes les étapes de vérification et d’enquête, en insistant auprès des parties judiciaires de prendre les mesures de protection nécessaires lors de l’audition du lanceur d’alerte en tant que témoin.
Ben Ahmed a, dans ce sens, fait observer que le lanceur d’alerte bénéficie de l’aide judiciaire et de l’aide juridictionnelle auprès du Tribunal administratif, en ce qui concerne les procès intentés contre lui ou introduits par lui en rapport avec la dénonciation de faits de corruption.