L’Institut National de la Santé a lancé une campagne de sensibilisation sur la nécessité de mentionner la cause du décès dans le certificat médical de décès, dans le but d’améliorer les statistiques sur les causes de décès en Tunisie.
Cette campagne de sensibilisation, organisée en partenariat avec le Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement et l’Institut National de la Statistique, et avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour la Population, vise à obliger les Tunisiens à mentionner les causes de décès dans l’acte de décès, compte tenu de l’insuffisance des statistiques, a indiqué vendredi l’ingénieur en statistique à l’Institut national de la santé Nada Zaghlami.
Selon elle, il n’est pas possible de produire des statistiques précises qui déterminent les causes du décès en Tunisie sans respecter les dispositions légales stipulant que le médecin doit remettre un certificat de décès à l’un des membres de la famille du défunt après avoir constaté le décès et écrit l’acte de décès en mentionnant ses causes.
Un membre de la famille du défunt soumet le certificat de décès à l’officier de l’état civil à la municipalité dans les trois jours suivant le décès pour obtenir un certificat de décès et une autorisation d’inhumation, tandis que l’officier de l’état civil envoie une copie de ce certificat, avec les causes de décès, à l’Institut National de la Santé.
Nada Zoghlami a ajouté que les statistiques relatives aux causes de décès permettent au ministère de la Santé de mettre en œuvre des stratégies pour lutter contre les maladies et les épidémies qui menacent la santé des citoyens.
Selon le rapport de l’Institut national de la santé intitulé “Statistiques nationales sur les causes de décès en Tunisie 2015-2017”, les certificats de décès obtenus par l’institut en 2017 ne dépassaient pas 41,1% du
nombre total des décès recensés par l’Institut national des statistiques en 2017, qui sont spécifiquement de 68846 décès, dont la plupart sont des hommes.
Selon le rapport de l’Institut national de la santé, les maladies du système circulatoire ont dépassé la liste des maladies qui causent des décès en 2017 de 25,8%, suivies des maladies cancéreuses de 15,1% et des maladies endocriniennes et nutritionnelles telles que le diabète de 8,4%.