Le ministre de l’Education, Fethi Slaouti, a indiqué vendredi dans une déclaration accordée à l’agence TAP que “l’école publique est aujourd’hui plus menacée que jamais “, soulignant qu’il faut la sauver en relançant le processus de la réforme de l’éducation.
En marge d’un colloque syndical à Hammamet sur “les femmes inspectrices et le leadership”, Slaouti a ajouté que la situation difficile que traverse la Tunisie et l’instabilité politique ont grandement contribué au retard dans la relance du processus de réforme de l’éducation.
Dans son discours d’ouverture, il a rappelé la détermination inébranlable du ministère de l’Education à relancer le processus de réforme de l’éducation, d’autant plus que l’école n’est plus en mesure de répondre aux aspirations des élèves et des parents. ” L’étape actuelle nécessite des efforts concertés pour sauver ce qui peut être sauvé, d’autant plus que le système éducatif et l’école publique sont en danger et ont perdu leur rôle d’ascenseur social “, a-t-il notamment ajouté.
Il a souligné que ce rôle est confié à toutes les composantes du système éducatif qui ont démontré une grande capacité à formuler le projet de réforme et à la réussir, soulignant “l’impératif de veiller à offrir à nos enfants ce dont ils ont besoin pour retrouver l’attractivité de leurs écoles. ”
D’autre part, le ministre de l’Education a réaffirmé la poursuite de l’adoption du système de groupe et l’organisation des examens nationaux à temps, signalant qu’il n’a pas encore été décidé d’annuler ou non la tenue du bac Sport en attendant les décisions qui seront prises suite aux concertations entre les ministères de l’Education et celui du Sport et la commission nationale de la santé.
Concernant la chaîne éducative, il a noté que le processus d’enregistrement des leçons est déjà lancé, en attendant le démarrage du processus de diffusion “dès que possible”.
De son côté, le secrétaire général de l’Union générale des inspecteurs des écoles primaires, Noureddine Chmengui, a pour sa part indiqué ” Je m’attend à ce que le processus de la réforme éducative soit relancé au début de l’été prochain à la lumière des efforts incessants de la centrale syndicale pour réaliser ce projet fondamental pour l’avenir de l’enseignement public et l’avenir de la Tunisie en général.
Il a souligné que l’école publique est capable de restaurer son rôle d’ascenseur social, mais sous une forme nouvelle, considérant que problèmes qui demeurent restent liés principalement à “l’absence de volonté politique, d’autant plus que les gouvernements post-révolutionnaires n’ont pas accordé d’importance à la réforme du système éducatif “, a-t-il conclu.