Le président de la République Kaîs Saied fait partie du problème et assume une part de responsabilité dans les différentes crises qui secouent le pays, a estimé, dimanche, Abir Moussi, présidente du parti destourien libre (PDL).
Pour elle, le conflit qui perdure entre le chef de l’Etat et le président du Parlement Rached Ghannouchi, n’est guère pour des principes, mais plutôt pour des prérogatives.
Lors d’un rassemblement de protestation, dimanche, à Sousse, contre la politique poursuivie par les trois présidents, Moussi a dénoncé le blocage constaté dans le fonctionnement des institutions de l’Etat, mettant en garde contre toute vacance dans les portefeuilles ministériels régaliens face aux menaces terroristes qui guettent le pays et à la propagation de l’épidémie de coronavirus.
” Les partisans du PDL continueront à descendre dans la rue pour protester pacifiquement “, a-t-elle assuré, promettant de lutter contre la mauvaise gestion de l’administration et de faire face au désordre, selon ses dires.
D’après Moussi, Le PDL exige des solutions radicales à travers l’engagement d’un dialogue profond, en allusion à l’initiative avancée par le Quartet parrain du dialogue national pour sortir le pays de la crise.
S’agissant de la polémique éclatée au sujet de l’élection des membres de la Cour constitutionnelle, Moussi a indiqué que son groupe parlementaire ne participera à la séance plénière du vote, estimant que le mouvement Ennahdha insiste sur la création de cette juridiction pour ” destituer ” le président de la République.