Tunisie : Le mouvement “Espoir et Travail” présente une initiative pour résoudre la crise du remaniement ministériel

Le mouvement “Espoir et Travail” a présenté une initiative pour résoudre la crise déclenchée entre le président de la République et le chef du gouvernement, après le remaniement ministériel, opéré par ce dernier.

Il s’agit d’un appel à la Commission parlementaire de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de la gestion des deniers publics, pour auditionner l’Instance nationale de lutte contre la corruption et lui demander des précisions concernant les informations relayées sur les suspicions de corruption qui pèsent sur certains ministres proposés dans le remaniement ministériel.

Cette démarche a été adoptée dans l’affaire du conflit d’intérêt qui visait l’ancien chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, souligne le mouvement qui est représenté au parlement par le député Yassine Ayari.

Si les suspicions de corruption sont confirmées par l’INLUCC, le gouvernement Mechichi doit démissionner. Dans le cas contraire, c’est au chef de l’Etat de s’excuser auprès des onze ministres concernés par le remaniement gouvernemental et les inviter pour prêter serment au palais de Carthage, propose le mouvement “Espoir et Travail”.

A noter que cette initiative publiée sur la page Facebook du mouvement a été adressée au président de la République, au chef du gouvernement, au président de l’Assemblée des représentants du peuple ainsi qu’à l’Union générale tunisienne du travail, l’Ordre national des avocats de Tunisie, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme et l’INLUCC.

Approuvé le 26 janvier par le parlement, le remaniement ministériel opéré par le chef du gouvernement a engendré une crise politique entre les deux têtes de l’Exécutif. Le président de la République refuse de recevoir les nouveaux ministres, jugeant ce remaniement “inconstitutionnel”.