Des membres de la “campagne tunisienne pour le boycott et la lutte contre la normalisation avec l’entité sioniste” se sont rassemblés samedi après-midi dans le calme à proximité de l’ambassade de France à Tunis pour protester contre “l’ingérence de la France dans les affaires intérieures de la Tunisie”.
Ils ont réclamé la remise en liberté du Libanais Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré en France, et du dirigeant palestinien Ahmed Saadet, détenu par les autorités coloniales israéliennes.
Une forte présence policière était déployée à proximité de l’ambassade de France et sur l’ensemble de l’Avenue Habib Bourguiba, principale artère de la capitale, a noté le journaliste de la TAP, présent sur les lieux.
Dans des propos tenus devant les manifestants, le coordinateur de la campagne, Ghassen Ben Khelifa, a dénoncé “le soutien continu” de la France aux répressions menées en Tunisie depuis le régime de Ben Ali et aux actions de violence exercées contre “les jeunes militants” lors des récents mouvements de protestation.
Il a, dans ce sens, réclamé la remise en liberté des manifestants arrêtés lors de ces mouvements de contestation.
Il a, en outre, fustigé “la politique coloniale” de la France et le “capitalisme impérialiste” qui opprime les catégories populaires.
Le coordinateur de la campagne a demandé au président Français Emmanuel Macron la libération immédiate et sans conditions de Georges Ibrahim Abdallah, détenu “illégalement” depuis trente ans pour ses positions “contre le sionisme”, selon ses dires.
De son côté, le militant de gauche Hassan Ben Yahia a, lors de sa prise de parole, critiqué “l’ingérence du ministère français des Affaires étrangères dans les affaires intérieures de la Tunisie”, l’appelant à “cesser toute ingérence” dans les affaires intérieures tunisiennes.
Les manifestants ont brandi des slogans hostiles à “la normalisation avec Israël” et à “la politique coloniale” de la France.