Le chef du gouvernement et ministre de l’Intérieur par intérim, Hichem Mechichi a reçu, jeudi soir, au palais du gouvernement à la Kasbah, une délégation du Syndicat national des Forces de sécurité intérieure, conduite par le président du syndicat, Nabil Ayari.
Les principales préoccupations des agents des institutions sécuritaire et pénitentiaire ainsi que leurs revendications sociales, professionnelles et législatives soumises à la présidence du gouvernement, ont été à l’ordre du jour de cette rencontre, indique, vendredi, un communiqué de la présidence du gouvernement.
A l’issue de la rencontre, ajoute la même source, Mechichi a décidé de charger la ministre de la Fonction publique et de la gouvernance de se réunir avec le syndicat des forces de sécurité intérieure pour l’examen de la situation matérielle et réglementaire des agents de l’institution sécuritaire.
Il a également chargé le secrétariat général du département de l’Intérieur, d’élaborer une étude financière dans un délai d’une semaine, pour régulariser le processus professionnel des agents et une étude pour la réévaluation de la prime de risque, accordée aux agents, en collaboration avec les services du ministère de l’Economie, des Finances et du Soutien à l’investissement.
Le chef du gouvernement a salué, à cette occasion, “le grand professionnalisme dont ont fait preuve les agents de l’institution sécuritaire dans le traitement des mouvements de protestation qui, dans certains cas, ont dépassé les limites légitimes pour protester et exprimer pacifiquement leurs revendications”. Et ce, a-t-il, pour que les policiers soient pris au piège de la violence de manière à ternir l’image de l’institution sécuritaire.
Mechichi a assuré, au terme de la réunion, que les services de la présidence du gouvernement œuvreront à donner effet aux différents points qui feront l’objet d’un accord avec le syndicat des forces de sécurité intérieure, et ce dans le but de préserver les droits des agents des institutions sécuritaire et pénitentiaire.
Le chef du gouvernement avait reçu, mercredi dernier, au palais du gouvernement à la Kasbah, les représentants du Syndicat des fonctionnaires de la direction générale des unités d’intervention, de l’Union nationale des syndicats des Forces de sécurité intérieure, du syndicat général de la Garde nationale, du syndicat des fonctionnaires de la direction générale de la sécurité publique et de l’Union des syndicats de la protection civile.
Des organisations de la société civile et des partis politiques ont dénoncé la gestion sécuritaire des mouvements de protestation qui ont éclaté dans plusieurs régions dans le pays, depuis mi-janvier dernier.