Tunisie: Des partis politiques appellent à mettre un terme à “la politique d’incrimination des mouvements sociaux”
Des partis politiques et la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (section de Sfax) ont exprimé “leur totale adhésion aux mouvements de contestation légitimes qui réclament l’emploi, la liberté et la dignité”, appelant à “stopper la politique d’incrimination des mouvements sociaux”.
Dans une déclaration commune, publiée à l’issue d’une réunion tenue dimanche 31 janvier 2021 à Sfax, ils ont estimé que “le gouvernement Mechichi a traité ces mouvements par la répression, les arrestations injustes des jeunes manifestants, en portant atteinte aux acquis tels que la liberté d’expression et le droit de manifester”.
Ont participé à la réunion des représentants du Courant démocrate, du mouvement Echaab, du Parti des Travailleurs, du Courant populaire, d’Al-Joumhouri, de la Tunisie en avant, du mouvement Baath et de Ettakatol.
La réunion a été consacrée à “établir un diagnostic de la réalité politique, sociale et économique actuellement en crise, aux plans régional et national, en raison des politiques défaillantes”. “Il s’agit d’un système hostile aux Tunisiens, servant uniquement les intérêts des lobbies et des spéculateurs”, lit-on dans la déclaration.
Ces partis politiques ont fait part de leur intention de se mobiliser pour défendre ceux qui ont été arrêtés, réclamer leur libération immédiate et abandonner toutes les poursuites judiciaires à leur encontre.
Ils ont estimé que le gouvernement Mechichi et le système au pouvoir sont responsables de la détérioration de la situation sociale dans le pays, appelant la société civile, les organisations sociales et des droits de l’Homme ainsi que les habitants de la région à participer au rassemblement, ce lundi, devant le tribunal de Sfax 2 pour réclamer la libération des personnes arrêtées.