L’achèvement des procédures nécessaires à la prise de fonction des nouveaux ministres s’effectuera dans les plus brefs délais, le gouvernement devant être au service des Tunisiens dans cette conjoncture économique et sanitaire difficile, a déclaré le chef du gouvernement, Hichem Mechichi.
Dans une déclaration accordée aux médias, en marge de sa visite, lundi, au siège de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Mechichi a souligné que les prérogatives constitutionnelles sont claires.
La prise de fonction des nouveaux ministres qui ont, récemment, obtenu la confiance du parlement, n’est qu’une question de temps, a-t-il assuré.
S’agissant des derniers mouvements de protestation qui se sont soldés par plusieurs arrestations de jeunes, Mechichi a souligné que “les manifestations qui sortent du cadre pacifique et portent atteinte à la dignité des sécuritaires sont inadmissibles”, saluant le professionnalisme dont ont fait preuve les unités sécuritaires face aux protestataires.
La libération des personnes arrêtées est une décision qui revient aux autorités judiciaires et ne concerne pas l’institution sécuritaire, a-t-il dit, regrettant le fait que certains mineurs soient toujours en détention.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a estimé que la justice n’a fait qu’appliquer la loi dans l’affaire des trois jeunes qui ont été condamnés à 30 ans de prison chacun, pour consommation et détention de stupéfiants dans un centre sportif.
Il a, toutefois, mis l’accent sur la nécessité de réviser la loi en vigueur, de supprimer les jugements sévères et de les remplacer par des peines alternatives qui seraient bénéfiques pour les jeunes.
Le chef du gouvernement s’est rendu, lundi, au siège de l’INLUCC, où il a s’est enquis des conditions de travail de l’instance et de ses besoins en ressources humaines et financières.
A cette occasion, Mechichi a tenu une rencontre avec le président de l’Instance, Imed Boukhris. La rencontre a porté sur les moyens permettant à l’Exécutif de soutenir le processus de lutte contre la corruption et d’accélérer la publication des décrets gouvernementaux portant publication du contenu des déclarations, lit-on dans un communiqué de l’INLUCC.
Les deux parties ont également évoqué la question du renouvellement de la composition du Conseil de l’Instance dont le mandat légal de ses membres a pris fin depuis mars 2020.
Le président de la République Kaïs Saïed avait déclaré, le 25 janvier dernier, lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale, que les ministres proposés par le remaniement ministériel qui font l’objet de suspicions de corruption ou de conflit d’intérêt, ne peuvent pas prêter serment.