Le gouvernement japonais compte toujours mobiliser 10 000 médecins et infirmiers pour les Jeux olympiques de Tokyo prévus dans six mois, a déclaré, mardi 26 janvier 2021, la ministre en charge des JO, bien que le système médical nippon soit actuellement saturé face au coronavirus.
Tokyo et dix autres départements japonais ont été placés en état d’urgence depuis début janvier pour faire face à une forte recrudescence du coronavirus dans le pays.
Le Japon a été relativement épargné jusqu’ici par la pandémie, avec environ 5.000 décès depuis un an, mais des médecins ont averti que le système de santé risquait de s’effondrer, en particulier si les JO aggravaient le nombre d’infections.
Relayant ces craintes, l’opposition au Parlement a ouvertement critiqué mardi les plans inchangés du gouvernement.
“Nous essayons d’obtenir le personnel médical nécessaire d’environ 10.000 personnes, en demandant aux médecins et aux infirmières de travailler chacun environ cinq jours pendant la période des Jeux”, a expliqué devant le Parlement la ministre chargée du dossier olympique, Seiko Hashimoto.
Les organisateurs discutent toujours des infrastructures médicales qui seront nécessaires et de la manière de “traiter les infections au Covid-19” lors de l’événement, a ajouté Mme Hashimoto.
L’aggravation de la pandémie à travers le monde, y compris au Japon, a ravivé les doutes sur la tenue des JO de Tokyo, déjà reportés l’an dernier à cause de cette crise sanitaire.
Plusieurs sondages récents ont fait état d’une chute du soutien aux JO dans l’opinion publique japonaise. Et le président de l’Association médicale du Japon, Toshio Nakagawa, a tiré la sonnette d’alarme la semaine dernière à propos des spectateurs des Jeux qui viendraient de l’étranger.
Dans les circonstances actuelles, il serait “impossible” de les soigner à l’hôpital pour une infection au coronavirus, a assuré M. Nakagawa lors d’une conférence de presse.
Environ 11.000 athlètes du monde entier sont censés participer aux JO, mais des responsables olympiques ont récemment évoqué la possibilité d’organiser l’événement sans spectateurs.
Les comités olympiques américain, canadien et australien ont déclaré qu’ils préparaient toujours leurs athlètes pour Tokyo.