“Bien que le droit de manifester et de s’exprimer soit entièrement garanti par la Constitution, le chaos est pour l’Exécutif inadmissible “, a averti, mardi le chef du gouvernement Hichem Mechichi.
Mechichi réagit aux troubles nocturnes survenus, ces derniers jours, dans plusieurs régions du pays et dont les motifs exacts ne sont pas encore connus.
Dans une allocution adressée aux Tunisiens et diffusée sur la chaine publique Al Wataneya 1, le chef du gouvernement a promis de faire faire à toute forme de violence par ” la force de la loi “, assurant, toutefois, que son gouvernement va protéger les protestations pacifiques ” légitimes “.
“Nous ferons face à ce chaos par la force de la loi et l’unité de l’Etat”, a-t-il lancé.
Pour lui, le droit de protester, n’est guère synonyme d’actes de pillage et d’attaques contre les propriétés privées et publiques.
Il s’agit de délinquants, en majorité des mineurs qui ont commis ces actes pour semer le chaos total dans le pays. Mais les unités de sécurité ont riposté “avec beaucoup de professionnalisme”, s’est-il félicité.
A cet effet, Mechichi a invité les citoyens, les partis politiques, les organisations nationales et les médias à ne pas céder aux campagnes d’incitation à la violence et au chaos et à vérifier l’information auprès des sources officielles avant sa diffusion.
Par ailleurs, Mechichi a fait état d’une crise ” profonde “, aggravée par la situation épidémique, estimant que son rôle, en tant que chef de l’Exécutif est d’écouter les revendications des protestataires en vue de les concrétiser.
L’Etat et les gouvernements qui se sont succédé depuis des décennies étaient autoritaires à l’égard des jeunes. Ils ont imposé des solutions comme étant des acquis, a-t-il regretté.
Il a assuré que son équipe gouvernementale, qui a obtenu la confiance du parlement en septembre 2020, s’emploiera, dans les prochains jours, à mettre en place un cadre permettant de transmettre la voix, les propositions et la vision de jeunes.
A noter que l’allocution télévisée du chef du gouvernement intervient dans un contexte tendu marqué par des émeutes nocturnes entre groupes de jeunes et forces de l’ordre. Ces émeutes ont éclaté, depuis le 14 janvier, dans plusieurs régions du pays, en dépit du couvre-feu.