Le ministre de la Défense nationale, Brahim Bertégi a affirmé “disposer d’informations selon lesquelles des terroristes ont profité des actes de vandalisme observés dans les régions ces derniers jours pour mener des actions terroristes, pendant que les unités sécuritaires et militaires se concentraient sur la sécurisation des biens publics et privés “.
Dans une déclaration présentée, mercredi, en séance plénière, au nom du gouvernement, le ministre a annoncé l’arrestation d’un certain nombre de terroristes et d’extrémistes, infiltrés dans les groupes de manifestants, ainsi que la saisie d’armes et de cocktails Molotov.
Lors de cette plénière consacrée au dialogue avec le gouvernement sur la situation générale du pays, Bertégi a fait valoir que les unités sécuritaires ont besoin des encouragements du parlement et de solutions efficaces et pratiques communes leur permettant d’accomplir leur mission sans porter atteinte au droit des citoyens à manifester pacifiquement.
” Les forces militaires ne manqueront pas d’appuyer les efforts des unités sécuritaires, à chaque fois que les circonstances l’exigent pour assurer la protection des institutions souveraines “, a-t-il affirmé.
Le ministre de la Défense a, par ailleurs, déclaré que ” le gouvernement actuel est déterminé à entamer des réformes de fond, mais il a été freiné par la pandémie de coronavirus “.
La mise en place par le gouvernement des mesures de confinement orienté a été confronté au refus de certaines parties de s’y conformer et à leur recours à des actes de vandalisme, ce qui a poussé les forces de l’ordre à intervenir pour assurer la sécurité des citoyens et des biens publics, a-t-il expliqué.
Ces actes de vandalisme, a-t-il dit, s’expliquent par l’absence de perspectives, la hausse du taux de chômage et la déscolarisation précoce, outre les mesures de confinement.
Un nombre non négligeable de jeunes manifestants sont mineurs, selon Bertégi qui a appelé à ” éviter d’accuser tout le monde de criminels ou de justifier les actes de pillage et de vandalisme “.
En intervenant lors des incidents survenus ces derniers jours, les forces de l’ordre ont fait preuve de maîtrise de soi et de respect des vies humaines, a-t-il dit, faisant remarquer qu’aucun blessé n’a été enregistré parmi les manifestants, contrairement aux rangs de la police.
” Ce serait injuste de parler d’usage excessif de la force “, a-t-il indiqué, relevant que le discours de certains médias a comporté, dans certains cas, des incitations contre des forces sécuritaires.
Le ministre s’est, sur un autre plan, interrogé sur l’absence des organisations et associations nationales et des partis politiques lors de ces incidents pour soutenir les efforts sécuritaires sur le terrain.A noter que plusieurs députés ont considéré, lors des points d’ordre soulevés au début de la séance, qu’il est ” inutile qu’une séance plénière consacrée au dialogue sur la situation du pays et les tensions observées dans plusieurs régions soit tenue en l’absence du chef du gouvernement en personne”.
Répondant à ces remarques, le ministre de la Défense a expliqué être présent à la demande du chef du gouvernement pour mener le dialogue avec les députés sur la situation actuelle.” Une équipe de hauts responsables dans les institutions sécuritaires et militaires sont présents pour répondre à vos interrogations “, a-t-il souligné.La séance de dialogue s’est déroulée en présence du ministre des Affaires sociales et du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement.
Brahim Bertégi a présenté ses excuses aux députés qui ont demandé le retrait du passage de son intervention en séance plénière dans lequel il explique que les mouvements observés dans la région du sahel revient au fait qu’ils sont organisés par des personnes qui sont au chômage au vu de la crise du secteur du tourisme et qu’ils ne sont pas orginaires de la région.