Le chef du gouvernement Hichem Mechichi a indiqué que les “incidents nocturnes ne sont pas innocents”, ajoutant “qu’il n’y a pas lieu de semer le chaos”.
Cité dans un communiqué de la présidence du gouvernement, Mechichi a fait remarquer que “les actes de pillage, de vol et de dégradation des biens publics et privés ne peuvent pas être considérés comme des mouvements de protestation”, estimant que “les mouvements pacifiques sont garantis par la Constitution”.
Présidant, mardi, au palais du gouvernement à la Kasbah une réunion avec les hauts cadres sécuritaires du ministère de l’Intérieur, Mechichi a condamné “les appels relayés sur les réseaux sociaux pour faire régner l’anarchie et porter atteinte aux institutions constitutionnelles”, insistant sur la nécessité de faire face à ces appels à travers l’application de la loi.
La présidence du gouvernement affirme dans le communiqué que les actes criminels et de vandalisme qui ont éclaté dans plusieurs régions durant les trois dernières nuits ont été commis par des délinquants qui ont pris pour cible des commerces et biens publics et privés et porté atteinte à la sécurité des Tunisiens.
Sur un autre plan, le chef du gouvernement a dit “comprendre les mouvements de protestation”, affirmant qu’ils sont traités par le dialogue et la recherche de solutions en coordination avec les partenaires sociaux.
Au cours de la réunion, le chef du gouvernement a écouté un exposé sur la situation sécuritaire dans le pays et les dispositions prises par les différents corps sécuritaires dans les différentes régions du pays.
Des incidents nocturnes se sont produits ces derniers jours dans plusieurs régions du pays marqués par des actes de pillage et de vol et autour desquels les avis de la classe politique et de la société civile étaient partagés.
Entre ceux qui considèrent que les mouvements de protestation doivent être pacifiques, encadrés et se dérouler pendant la journée.
Et ceux qui disent comprendre ces mouvements suivis, pour la plupart, par des jeunes et avec qui il va falloir établir un dialogue pour leur apporter un apaisement et s’enquérir de leurs préoccupations.