Le président de la fédération suisse de football juge “difficile” que l’Euro de football se tienne comme prévu dans 12 villes de 12 pays, alors que le rebond de la pandémie menace de nouveau les déplacements, a-t-il déclaré mardi à plusieurs médias suisses.
“Au vu de la situation sanitaire, j’estime à titre personnel que la version de départ, avec une compétition disséminée à travers toute l’Europe, a peu de chances de voir le jour compte tenu des restrictions de voyage”, a déclaré Dominique Blanc.
“Cela me paraît en tout cas difficile. Je vois mal aujourd’hui la Suisse aller jouer à Bakou”, a-t-il ajouté, interrogé par La Tribune de Genève et le quotidien 24 heures.
Initialement prévu à l’été 2020, et reprogrammé du 11 juin au 11 juillet prochain, l’Euro “aura lieu” parce que “les concepts de sécurité mis en place ont déjà fait leurs preuves”, a assuré le responsable.
Mais “personne ne peut encore dire sous quelle forme”.
Parmi les pistes envisagées par l’UEFA, qui réunira son congrès le 20 avril, “la première variante serait de disputer l’Euro dans un seul pays, en Russie ou en Allemagne par exemple”, a-t-il détaillé.
“La seconde solution, plus restrictive encore, consisterait à se replier sur une seule grande ville, possédant suffisamment de stades pour
accueillir les six groupes”, a précisé M. Blanc, évoquant Londres bien que la ville soit le foyer d’un variant du Covid-19 bien plus contagieux.
Il n’imagine cependant pas de retour des spectateurs dans les stades, vu la lente progression de la couverture vaccinale: “à mes yeux, on s’oriente vers un Euro différent, sans doute sans public”, comme l’a été en août le “Final 8” de Ligue des champions à Lisbonne.