l’Observatoire Chahed pour le Contrôle des Elections a appelé à la nécessité de réviser la loi électorale pour assurer la stabilité dans le pays et remédier à l’éparpillement et les tiraillements qui marquent le paysage politique et parlementaire.
La présidente de l’observatoire Saida Akermi, qui s’exprimait samedi en conférence de presse a fait observer que la mosaïque parlementaire, à l’origine de l’éparpillement a poussé plusieurs composantes de la société civile à proposer l’amendement de la loi électorale.
Elle a appelé, dans ce sens à l’importance d’accorder au juge administratif et au juge financier un rôle central dans le contrôle des élections.
La président de Chahed recommande, également, de multiplier les campagnes de formation des agents et présidents des bureaux de l’Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE) où plusieurs lacunes ont été relevées lors des précédentes élections, a-t-elle noté.
De son côté le président de l’ISIE Nabil Baffoun a abordé la question d’inscription à distance dans toutes les régions. Il juge nécessaire de revoir les critères de candidatures aux élections législatives afin de garantir une meilleure représentation de la femme, les jeunes et les personnes à besoins spécifiques.
Nabil Baffoun a, également, proposé de promulguer de nouvelles lois à même d’organiser les campagnes électorales menées sur les réseaux sociaux et d’autoriser le vote électronique ou par voie postale aux membres de la communauté tunisienne résidant à l’étranger.
Le président du groupe de la Réforme au parlement Hsouna Nasfi, membre de la Commission du règlement intérieur a, pour sa part, affirmé que l’amendement de la loi électorale fait l’objet d’une quasi unanimité au sein du parlement. Cet amendement assurera, selon lui, une répartition plus équitable des circonscriptions électorales.
A noter par ailleurs qu’un accord a été signé entre l’observatoire et l’Association de l’avocate tunisienne relatif à la formation des avocates en matière de contrôle et l’observation des élections.